La gauche ne peut et ne doit pas éluder la question de la sécurité des biens et des personnes, principe inaliénable de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Mais pour cela, elle doit inventer et proposer des solutions originales, notamment si elle veut continuer de voir la prévention et l’éducation comme un des premiers remparts aux comportements délictueux, un des premiers moyens de socialisation. Particulièrement si elle ne veut pas « singer » la droite. L’autorité parentale appartient à la sphère privée, elle est un rouage essentiel de la construction des individus. S’il apparaît qu’elle fait défaut et que sa déficience participe du délitement des relations humaines comme des civilités, la société doit chercher des pistes non pour se substituer aux familles mais pour les aider à assumer leurs responsabilités éducatives. Une école des parents (distincte mais complémentaire de la maison des parents) pourrait ainsi donner aux familles qui le souhaitent mais aussi à qui on le demande, des outils pour reconstruire des liens intergénérationnels et s’affirmer à nouveau dans leurs rôles de père et mère.
A Romainville, nul ne peut nier la multiplication des actes de vandalisme, de racket ou d’agressions physiques. Nul ne peut ignorer que leurs auteurs sont de plus en plus jeunes.
La police municipale installée à grands renforts publicitaires et dont le coût est exorbitant, ne règlera pas ces problèmes car elle ne pourra pas agir sur leurs causes.
C’est pourquoi il est urgent de proposer à la jeunesse de notre ville des horizons en matière de réussite éducative et de citoyenneté, certes mais aussi en matière de loisirs, de voyages, de vacances. Seul moyen pour que nous ne disions plus « ils », qu’ils ne disent plus « eux » et qu’enfin nous disions « nous » et que notre jeunesse nous revienne ...
Stéphane Weisselberg, Groupe Citoyen.