Florent Lacasse : "J'ai pensé à arrêter ma carrière"
Pays : France
Age : 28 ans
Date de naissance: 21 janvier 1981
Lieu de naissance: Paris (France)
Taille: 1m85
Poids : 65 kg
Specialités : 800m au 1500m
Jusque-là, mes interviews se limitaient à deux sports : le football et le rugby. Aujourd'hui, un troisième vient s'ajouter à la liste : l'athlétisme. En effet, j'ai eu la chance de pouvoir poser
quelques questions à Florent Lacasse. Né à Paris le 21 janvier 1981, Florent est un athlète spécialisé dans le demi-fond (800 mètres). Triple champion de France (2005, 2006 et 2007 en salle), il
gagne également la Coupe d'Europe en 2004. Le 12 juillet 2007, il est accusé de dopage pour un taux de
testostérone supérieur à la dose légale. Malgré son aveu d'avoir commis une erreur, il est suspendu deux ans le 20 septembre 2007. Revenu à la compétition il y a quelques mois, Florent nous raconte
ses belles années, sa suspension et son retour à la compétition ainsi que ses nouveaux objectifs. Entretien.
Quentin Moynet : Bonjour Florent. Tout d'abord, expliquez-nous comment
vous êtes arrivés dans l'athlétisme.
Florent Lacasse : J'ai commencé à l'EP Manosque à l'âge de douze ans. J'ai d'abord brillé en cross mais c'est en cadet que j'ai découvert avec grand plaisir le 800 mètres. C'est cette
sensation de vitesse prolongée qui m'a tout de suite plu. C'est aussi pour cela que j'aime énormément le 1500 mètres, ma future distance, même si le 800 mètres reste ma passion.
Q.M : Vous avez été trois fois champion de France du 800 mètres. Qu'en retenez-vous ? L'un des trois a-t-il une saveur plus forte que les deux autres ?
F.L : Tous ces titres ont eu le même goût pour moi, à savoir une immense fierté et un plaisir énorme. C'est pour ressentir ce genre de sensations que je fais ce sport.
Q.M : En revanche, au niveau européen et mondial, les podiums se font plus rares. Comment expliquez-vous cette différence ?
F.L : Un titre se joue parfois à rien, on peut, même si l'on a du talent, ne pas gagner le moindre titre européen ni mondial. Il faut un concours de circonstances très favorable pour
devenir champion d'Europe, champion du Monde ou même champion Olympique. Personnellement, j'ai manqué de réussite à deux reprises dans ma carrière, la première fois à Budapest où je manque la
finale mondiale en salle pour trois millièmes de secondes, et la deuxième en finale des championnats d'Europe 2006 où je fais une erreur tactique qui me prive du podium. Il faut donc être
patient. En plus, le niveau mondial est très élevé, cela n'a rien à voir avec le niveau national et européen.
Q.M : En septembre 2007, vous êtes suspendus deux ans suite à son contrôle positif à la testostérone. Que retenez-vous de cette suspension ? Cette sanction vous parraissez-t-elle
justifiée ou excessive ?
F.L : Mon contrôle positif est dû à de la dhea précurseur de la testostérone. Ce produit n'amène pas du tout une augmentation des performances mais permet un meilleur sommeil et une
meilleure relaxation le soir après un entraînement difficile par exemple. Au vu des caractéristiques de ce produit, je trouve la sanction sévère, mais je l'ai assumée du mieux que j'ai pu.
Q.M : Avez-vous envisager d'arrêter l'athlétisme ?
F.L : Oui, j'ai pensé arrêter car cette période a été moralement très difficile à supporter, mais mon entraîneur a toujours été là pour moi pendant ces deux années et il a réussi à
m'enlever cette idée de la tête. Aujourd'hui, je le remercie car sans lui, j'aurais très certainement arrêté et ce n'est pas ma fédération qui m'aurait soutenu...
Q.M : Une fois la suspension terminée (12 juillet 2009), vous avez repris la compétition mais vos premiers résultats n'ont pas été à la hauteur de vos espérances. Comment
l'expliquez-vous ?
F.L : Je me suis entraîné très dur pendant ces deux années, sans doute trop finalement car j'avais placé beaucoup d'espoir dans ma reprise. J'ai été très déçu de mon retour à la
compétition mais, à cause de ma blessure au tendon, je n'ai pas pu faire les séances spécifiques habituelles ce qui explique mes performances moyennes. Là, je vais subir une intervention
chirurgicale pour régler mon problème de tendon. Je suis sûr que je serai à mon niveau sur 800 mètres l'été prochain et je tenterai de passer sur le 1500 mètres.
Propos recueillis par Quentin Moynet.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 17 mars à 17:32
Moi aussi j'était dans le club de manosque j'espere devenir un champion comme vous,je me rapele vous avoir déja vu au stade de la ponsone