A Grenoble, 62 % des émissions de CO2 proviennent du chauffage domestique contre 45 % en moyenne en France. Les économies d’énergie et l’isolation thermique des bâtiments sont donc particulièrement pertinentes et expliquent pourquoi l’agglomération iséroise est pionnière en ce domaine.
Aides aux travaux
Grâce à une subvention européenne d’un peu plus de 100.000 euros, une première OPATB (Opération programmée d’amélioration thermique des bâtiments) a concerné 25 copropriétés du quartier des Grands Boulevards, dans le centre de Grenoble. Ces opérations visent à inciter les propriétaires privés et publics à effectuer des améliorations sur l’efficacité énergétique de leurs bâtiments, par des études offertes et des aides aux travaux tels qu’ isolation par l’extérieur, isolation des caves et toitures, changement des menuiseries avec double vitrage peu émissif, installation d’équipements économes pour les parties communes, sensibilisation des particuliers pour changer les appareils les moins performants dans les parties privatives.
« Il s’agissait d’impulser une dynamique »,explique Jérôme Buffière, chargé de mission à l’Agence locale de l’énergie. Une première évaluation des actions déjà entreprises depuis 2004 montre que l’opération a permis d’enregistrer une baisse de 4,8 % des consommations d’énergie et de 7 % des émissions de CO2 sur l’ensemble de l’agglomération.
Le nouveau programme va porter sur 11.500 logements dans les 27 communes de l’agglomération. Il va concerner aussi bien de l’habitat social que le secteur privé. Le montant de travaux, estimé à 51,5 millions d’euros, sera financé pour moitié par l’Etat et l’autre par les collectivités. Les aides seront graduées en fonction des revenus des propriétaires et pourront représenter entre 50 % et 80 % de la facture d’isolation.