Ça va chauffer à Copenhague, enfin, j'espère, toujours à cause du carbone, d'ailleurs : je viens de lire l'alerte d'Exigence démocratique ! Lui-même s'est fait l'écho d'une inquiétude forte, celle des Amis de la Terre. La dernière trouvaille des États, sur les marchés financiers, c'est d'y répandre des droits d'émission de gaz à effet de serre. Le problème, c'est d'avoir soumis aux lois de l'offre et de la demande un droit qui ne devrait en aucun cas dépendre d'une logique marchande. Comme Pierre le souligne, le cours de ces émissions s'est effondré, et du coup, il devient possible d'acheter à bon compte le droit de produire des quantités mastodontesques de gaz, puisqu'un titre qui vaut une quantité X a vu son prix passer de 30 dollars à 0.20 dollars. Il y aurait une parade d'urgence à cela, à mon avis : corréler la quantité à la valeur. Cela suppose évidemment, d'inventer un produit financier nouveau. Plus généralement, je trouve que ce n'est pas une bonne idée d'échanger ces droits comme si c'étaient des titres, car cela risque de les vider de leurs substances et d'entraîner de dangereux mouvements spéculatifs. De plus, comme le souligne Exigence Démocratique, comme nous sommes à l'aube de ce marché, il n'existe ni régulation ni contrôle et les mouvements spéculatifs les plus fous sont possibles.
Face à la menace climatique, il faut faire front commun. J'espère que le Président de la France, Nicolas Sarkozy, entendra ce message et proposera à nos partenaires européens d'y apporter une réponse adaptée. J'espère que tous les partis, a fortiori le MoDem, vont avoir à coeur de s'emparer d'une telle menace et de tout faire pour y mettre un terme.