Ah, misère... Alors, quitte à plonger dans les affres de la nomenclature, autant demander : savez-vous ce qu'est un DRM ? Une variante serait : Savez-vous planter des DRM à la mode de chez nous ?
Il est bon de le rappeler, car Mme Albanel arrivant prochainement (Anéfé !) avec ses gros sabots, et son humble définition de l'interopérabilité, on risque bien de reparler des DRM dans les ebooks rapidement. Ce serait une regression, il faut l'avouer, mais est-ce que cela fait peur au ministère de la Culture quand la loi Hadopi est défendue bec et ongle ?
L'impact des DRM est triste : l'exemple d'Adobe qui arrêtera le support d'un certain type de fichiers protégés à compter du 15 décembre l'illustre bien. Et d'autres cas se présenteront dans un avenir d'où les DRM ne seraient pas exclus. Nous avons souvent parlé de confiance - il paraîtrait même qu'une loi existe intitulée Loi pour la Confiance dans l'Économie Numérique. Et surtout de l'iniquité des DRM qui accusent (et condamnent) par anticipation : le verrou, c'est ce petit plus qui vous fait passer pour un pirate d'entrée de jeu. Parce que l'on vous soupçonne de vouloir partager illégalement votre fichier.
Alors d'abord, mon fichier, c'est comme un livre, si je l'ai acheté, je dois pouvoir le prêter à n'importe qui. Ensuite, la présomption d'innocence, ça existe, et j'aimerais bien que l'on ne me taxe pas de tous les noms avant que j'ai commis ma première exaction. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il faut inciter au piratage, ni l'encourager. Mais pas non plus que l'absence de DRM ouvre une porte vers la copie à tout va et la perte d'argent à tout va...
Et histoire de jeter encore un peu d'huile sur le feu, oui, le piratage peut-être une bonne chose : il arrive même qu'il favorise la découverte de titres que l'on n'aurait jamais sans lui pris la peine, ni la chance, de connaître. C'était juste un point d'étape, mais nous y reviendrons...