Les premiers sondages réalisés en France viennent pourtant confirmer l’envie de nos concitoyens de voter sur des sujets de sociétés. Et si la gauche française voulait faire un référendum qu’elle sentait légitime sur la privatisation de la poste, pourquoi la droite suisse ne pourrait le faire sur d’autres sujets.
On a entendu dire qu’il ne fallait pas donner la parole sur ce sujet à de « simples citoyens ». Aveu maladroit, espérons-le, d’une personnalité qui laisserait à penser qu’il y aurait des castes - certaines pouvant s’exprimer, d’autres non. Pour d’autres, comme pour le traité de Maastricht dans certains pays, il faudrait revoter jusqu’à ce que le vote soit concordant avec les volontés politiques des uns.
Éloignons-nous du sujet de la votation et posons-nous simplement la question du vote du citoyen en démocratie. Soit il est souverain et on le suit, soit il n’est pas souverain, mais alors quid de la démocratie.
Certains ont-ils une idée ?
La démocratie, rappelons-le, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. La voix du peuple s’exprime alors directement par la voie référendaire ou indirectement par la voie de ses représentants, eux-mêmes élus selon des règles qu’il faudrait d’ailleurs soumettre à référendum.
« Vox populi, vox dei » dit une locution latine. Certains ne veulent définitivement l’entendre, de peur que des idoles soient renversées de leur piédestal.