Alger n’a pas apprécié la décision du groupe Orascom Telecom de médiatiser son différend avec la Direction générale des Impôts (DGI) à la veille du match Algérie-Egypte, le 18 novembre à Khartoum (Soudan). « Orascom va payer et ne pourra pas transférer de l’argent tant qu’il ne l’a pas fait », a affirmé Ahmed Ouyahia jeudi à Alger au cours d’une conférence de presse. Le premier ministre a précisé « que l’enquête fiscale concernant Orascom était en cours depuis 12 mois et n’était pas liée au match de football entre l’Algérie et l’Egypte ». « L’Algérie n’a pas l’habitude de médiatiser ce genre d’affaires pour ne pas nuire aux intérêts des entreprises contrôlées », a-t-il souligné.
Le Premier ministre met fin ainsi aux derniers espoirs d’Orascom Telecom de négocier le redressement fiscal dont il l’a fait l’objet. Il répond aussi par la négative aux demandes du Caire de dédommager les entreprises égyptiennes basées en Algérie, « affectées » par la crise et les tensions politiques entre les deux pays dues aux incidents qui ont marqué les rencontres de football Algérie-Egypte au Caire le 14 novembre et à Khartoum le 18 novembre.
La direction des Impôts a notifié le 16 novembre à Orascom Télécom Algérie (OTA) qui exploite la marque commerciale Djezzy un redressement fiscal d’un montant avoisinant 600 millions de dollars. « Orascom ne pourra pas transférer ses dividendes tant qu’il n’a pas payé ses impôts », a ajouté M. Ouyahia. Depuis fin 2008, les entreprises doivent obtenir le quitus de l’administration fiscale pour transférer des fonds à l’étranger.