Il dit oui, enfin, peut-être. Oui, c'est ça : il dit peut-être. Il laisse des blancs. Comme des yeux au beurre noir. Il soupire. Mais c'est sûr, il ne dit pas non. D'ailleurs, il n'a pas dit non. Il ne sait pas. Finalement, il préfère ne pas se prononcer. Ce n'est pas qu'il n'a pas d'avis, non. Il en a, forcément. Mais il le garde pour lui. Ou ne sait pas, pas encore. Il hésite. Il laisse des blancs comme si les soupirs pouvaient prendre la parole. Comme si les mots qui ne s'articulent pas allaient finir par se prononcer. Il est ennuyé. Oui, ce serait trop. Mais non serait tout aussi excessif.
Alors il dit pourquoi pas, sans que l'on sache s'il y met un point et quel point : d'interrogation ? D'exclamation ! De suspension....
Ce disant, noyant en quelque sorte poisson, dit un oui qui cache son non ou un non qui se rêverait oui.
Non, vraiment, il ne sait pas. Il ne sait plus.
Le train est parti.