Capes SLF pour 2010 et métier d'accompagnant d'élèves handicapés

Le ministre de l'Éducation, Luc Chatel, a décidé de renforcer la politique de scolarisation des élèves handicapés.
Alors qu'on reprochait justement au gouvernement d'employer de manière précaire du personnel non formé, le ministre a expliqué qu'il souhaitait « professionnaliser l'accompagnement des élèves handicapés ». Il a expliqué « Avec l'augmentation du nombre d'enfants handicapés au sein de nos écoles [185 000 élèves handicapés scolarisés cette année, soit un tiers de plus qu'en 2005], on ne pourra pas recourir éternellement à des personnes embauchées avec des contrats précaires et souvent insuffisamment formées ».
Le ministre a affirmé : « Il faut professionnaliser l'accompagnement des élèves handicapés. La professionnalisation passe par la définition d'un métier d'accompagnant de vie scolaire et sociale, qui prendra en charge l'élève pendant et hors du temps scolaire ». Ce nouveau métier ne s'adresserait pas qu'aux enfants et devrait être géré par les associations, selon les propos de Chatel relatés par l'AFP.
Toujours dans ce volet sur le handicap, le ministre a annoncé qu'un Capes LSF (langue des signes française) serait mis en place dès 2010. Un grand progrès, puisque là encore les associations fustigeaient le gouvernement sur le manque de formation. Chatel avait déjà évoqué la possibilité de créer ce Capes en mars dernier.
Il s'adresserait à des candidats sourds, malentendants ou même entendants. Le ministre a expliqué que la cinquantaine de professeurs maîtrisant déjà la LSF pour des raisons personnelles pourraient passer le Capes et « être autorisés à enseigner leur propre discipline en langue des signes ». L'examen évaluera les compétences en LSF et en français.
Les enseignants seraient alors mutés dans un pôle ressource LSF qui prendrait en charge la scolarisation des élèves « de la maternelle à la terminale ». Il en existe 15 aujourd'hui mais le ministre promet que ce chiffre « doublera dès l'an prochain pour que chaque académie ait le sien ».