I dreamed a dream de Susan Boyle : à la hauteur ?

Publié le 02 décembre 2009 par Sof76


Impossible ! Vous n'avez pas pu échapper à Susan Boyle ! Ni à la video de son passage dans l'émission Britain's got talent, visionnée des millions et des millions de fois sur internet.
Comme tout le monde, j'ai été bluffée par sa voix. L'album serait-il à la hauteur ? La réponse tombe dès les premiers accords...


Un CD en noir et or. Un livret reprenant les paroles des chansons avec, sous chaque titre, un petit mot manuscrit où Susan Boyle explique sa façon de ressentir le titre. Pourquoi pas.

Du côté de la tracklist, il y a du lourd. Le disque s'ouvre sur Wild Horses, reprise des Rolling Stones qui avait été lancée comme single avant la sortie de l'album. Ok, je ne ferai pas de comparaison avec l'original parce que, déjà, il n'y a pas la guitare de Keith Richards... Ici la version débute avec un piano/voix avant que les violons ne viennent se joindre à la fête. Un scénario récurrent tout au long de l'album.

Vient ensuite I dreamed a dream, qui donne son nom à l'opus, le titre qui l'a révélée au monde entier. Puis un Cry me a river avec lequel elle est très familière pour l'avoir déjà chanté en public il y a quelques années. Très agréable.
Le How Great Thou art qui suit achève de conquérir l'auditeur. La voix de Susan Boyle, cette voix si pure, est bien mise en valeur, même lors de la partie "choeur d'église" (sic) qui arrive au dernier tiers du morceau avant un final quasiment a capella. Après les Stones, Madonna avec You'll see. Décidément, elle ne doute de rien... et elle a bien raison ! Sa version tient sans problème la comparaison avec celle de la Madonne.
Amazing Grace, un classique, débute plutôt bien avec un accompagnement très discret. Mais - il fallait bien un mais quelque part - les choeurs qui débarquent à mi-morceau viennent couvrir un peu trop la voix de Boyle. Question de goût. J'ai aimé, d'autres "auditeurs témoins" moins.
Who I was born to be est un morceau touchant, même s'il a tendance à verser dans le pseudo lyrique qu'on retrouve généralement dans les comédies musicales. Vous voyez le genre ?
Pour refermer l'album, une chanson de saison, Silent Night. Encore le même scénario : d'abord, Susan Boyle qui chante seule et réussit à faire passer l'émotion... et puis les choeurs qui reviennent. Moins gênants toutefois que sur Amazing Grace.


Hormis le manque de morceaux originaux, pas grand chose à reprocher à cet album, qui détient le record de pré-ventes sur le web. Je mets une petite pièce sur le fait que la grande majorité des pré-acheteurs, tombés sous le charme de cette incroyable voix, ne seront pas déçus. La voix est là. Pari gagné.


Tracklist :
Wild Horses / I Dreamed a Dream / Cry me a River / How Great Thou Art / You'll See / Daydream Believer / Up to The Mountain / Amazing Grace / Who I was Born to Be / Proud / The End of the World / Silent Night.