Le fabuleux et fâcheux destin d’Amélie Mauresmo

Publié le 03 décembre 2009 par Sportmood

Bravo Amélie Mauresmo!

A l’heure où vous vous retirez du tennis, un palmarès et une carrière comme les vôtres vous valent incontestablement la reconnaissance éternelle de la patrie.

Mais comme, j’en suis sûr, un grand nombre de mes compatriotes, je crois que j’ai trop souvent pesté contre vos échecs répétés à Roland-Garros pour vous admirer plus encore. Combien de fois me suis-je prostré devant mon poste tous les mois de mai depuis les années 1990 en vous voyant sortie si piteusement d’un tournoi dont vous étiez favorite?

Dès que le printemps parisien pointait, votre raquette semblait peser des tonnes et vos adversaires paraissaient soudain gagner cinquante places au classement ! J’ai souvent rêvé de vous voir au moins en finale, et gagner, comme Yannick, avec qui vous n’avez pas voulu ou pu faire fructifier votre trop courte collaboration. Vous auriez définitivement conquis tous les coeurs, le vôtre n’ayant probablement pas connu tous les contentements que vous souhaitiez.

Ce n’est pas un reproche, c’est une question que tout le monde se pose. Possédiez-vous, tout au fond de vous-même, l’instinct de la tueuse, dont toutes vos concurrentes sans exception étaient dotées ? Si vous ne l’aviez pas, personne ne vous en voudra. Amélie, comme vous le proposait le philosophe: “Voulez-vous être heureuse ?, alors donnez du bonheur”. Vous en avez suffisamment donné.