Je n’en suis pas un spécialiste mais une intéressante présentation en BM a suscité en moi l’envie de vous en entretenir : le bio dans la restauration collective et son rapport au social. Appartenant longtemps au domaine d’une futilité ou d’un gadget nous sommes dans l’obligation d’admettre que ce mode d’alimentation est de plus en plus estimé comme un sujet sérieux.
Manger bio c’est prendre en considération soin de sa santé. L’absence particulièrement des pesticides, de produits de synthèse et la richesse accrue des aliments en vitamines sont un fait bien réel. Le respect d’une agriculture bio préserve l’eau, dont la qualité et la production sont fragilisés. N’étant pas un spécialiste de l’agriculture je pense malgré tout que celle-ci dans le cadre du bio se tourne vers une activité de proximité qui autorise de raccourcir les circuits et de limiter la part des transports. Limiter les transports c’est également protéger l’environnement. C’est aussi ouvrir des perspectives de coopération entre les producteurs, les consommateurs et les collectivités.
Le problème majeur se trouve dans le coût excessif. Manger bio n’est pas à la portée de toutes les bourses, de tous les foyers. Il existe une réelle barrière sociale qui est un obstacle majeur. Et ce n’est pas la multiplication des surfaces cultivables en 2012 qui permettra de rééquilibrer l’offre et la demande. Je crains fort d’ailleurs que cela ne soit qu’une promesse gouvernementale qui ne tiendra pas la route. Nous en sommes les victimes, dans tous les domaines et le non respect gouvernemental ou son désengagement dans ses responsabilités est devenu la norme non contestable !
Ce que j’aimerais voir s’inscrire en lettre d’or c’est l’ambition politique d’une démocratisation de l’alimentation bio. L’accès pour tous à une alimentation saine qui ne soit pas réservé aux plus aisés. Manger bio certes mais manger social. Nous faisons tous les efforts sur Fontenay et surtout nous avons précédés les effets d’annonces, les surenchères en ancrant dans notre méthode de distribution de repas collectifs certains aspects non négligeables pour assainir l’alimentation et réduire les coûts comme en particulier la consommation de légumes et de fruits de saison et la composition de repas équilibrés. Il faut toujours prendre en considération qu’une part importante de nos enfants sont dans une souffrance alimentaire que la crise économique accentue avec la complicité inacceptable du gouvernement pour compliquer la situation de nos collectivités.