Ecolosol aide à financer le PLQ

Publié le 02 décembre 2009 par Politicoblogue

Lors de mon dernier article sur le triangle amoureux qui règne dans le merveilleux monde de la construction, j’ai rapporté une information de Rue Frontenac à l’égard d’un cocktail de financement organisé par un dirigeant d’Ecolosol pour le compte du PLQ. Cette société a pour actionnaire une compagnie à numéro appartenant à l’omniprésent Antonio Accurso.

Cette société oeuvre dans le domaine des déchets et exploite un site d’enfouissement de sols contaminés à Mascouche. Présentement, Écolosol désire augmenter le taux de contamination des sols dans son site.

Une consultation publique a eu lieu sur cette demande malgré le fait qu’à la base, les restrictions municipales ne permettent même pas d’avoir un site d’enfouissement comme celui-là.

Évidemment, les relationnistes d’Écolosol disent que les risques de contaminations sont infinitésimaux. Cependant, ce sont les mêmes qui disent que l’enfouissement temporaire n’a pas de durée définie, ce qui revient à dire que cela pourrait être permanent. Trouver une information sérieuse sur le site Internet d’Écolosol s’avère difficile. Ils vantent si bien leur produit qu’on aurait le goût de manger leurs déchets, tant ça l’air propre! Mais Louis-Gilles Francoeur du Devoir rapportait qu’une photo aérienne prise par des citoyens de Mascouche montrait qu’au printemps lors de période des crues, l’eau d’un ruisseau pénétrait sur le terrain d’Écolosol où semble être épandu des sols indéterminés. Cette eau en ressortait librement pour aller se jeter probablement dans la rivière Mascouche.

La position d’Écolosol est d’enfouir les déchets jusqu’à l’on trouve un preneur pour ces dits déchets. Or, Écolosol avoue qu’il est impossible de trouver preneur pour des sols décontaminés.

Heureusement, la couverture médiatique du Devoir nous permet de comprendre les enjeux des demandes d’Écolosol.

Mais qui sont les clients d’Écolosol? Il y a notamment des entreprises de construction, tel que Catania et Louisbourg, une entreprise d’Accurso. Il faut également ajouter le ministère des transports comme important client.

Ce qui est clair dans ce dossier, c’est que des appuis politiques ne sont pas à négliger pour Écolosol. D’ailleurs, le maire de Mascouche, Richard Marcotte n’a pas nié avoir séjourné sur le fameux yacht d’Accurso. Comme on dit, les bons comptes font les bons amis! Mais comme toujours, le maire Marcotte n’y voit qu’une affaire personnelle qui ne saurait affecter son jugement en tant que premier magistrat de Mascouche. Toujours est-il que Mascouche a accordé un certificat en 2005 à Écolosol qui n’aurait pas dû l’être puisque le projet constituait un site d’enfouissement. Un autre mystère: comment le ministère de l’environnement a pu autoriser un projet d’enfouissement permanent sur la foi d’un certificat de conformité portant sur du stockage temporaire?