Si l'ampleur de la crise que nous traversons se mesure à la fréquence d'utilisation des mots “joie”, bonheur”, “heureux” par la publicité, il y a de quoi s'inquiéter.
La “fin du superficiel”, la “quête de sens”, le “retour aux fondamentaux”, toutes ces formules creuses et autres billevisées entendues ici et là dans la bouche de publicitaires éminents, accouchent finalement d'une communication rétrograde qui justifie ainsi son manque d'ambition et sa frilosité créative.
La “méthode coué” tient lieu de stratégie de communication.
Sous prétexte de revenir à des valeurs fondamentales, la publicité emprunte, sans le savoir, des voies qui puisent leur inspiration dans un passé où le choix judicieux d'une voiture, la découverte d'un nouveau réfrigérateur suffisaient à vendre un bonheur familial calibré, une époque où la publicité s'appelait encore “réclame”. Où sont les “plus produits” dans la promesse du bonheur (LCL, Bmw, Carrefour…) ?