London calling

Publié le 03 décembre 2009 par Evainlondon

Je fronce les sourcils et tente de me rappeler comment j’en suis arrivée là. Là, c’est à Londres, ou plutôt dans une chambre d’hôtel miteuse dans une banlieue grisâtre de Londres, avec vue imprenable :

 A côté de moi, Prince Charmant Presque Parfait, également connu sous le nom de Prince. J’ai suivi Prince à Londres sans trop réfléchir ; d’une part, parce que comme son nom l’indique, il est Presque Parfait, mais aussi parce qu’à 25 ans, je ne sais toujours pas trop ce que je veux faire de ma vie. Contrairement à Prince qui, lui, sait ce qu’il veut faire de la sienne :

  1. devenir un golden boy à la City
  2. ne pas m’épouser… du moins pas tout de suite

L’activité de concubine au chômage étant tout aussi valorisée et sûre que celle de trader en ces temps de pré-débâcle mondiale de la finance, c’est dire s’il est urgent que je me trouve un emploi.

En attendant, comment vais-je bien pouvoir m’occuper ? Plusieurs pistes s’offrent a moi :

-  me mettre au sport pour perdre enfin ces trois (OK, cinq) kilos en trop, résultat d’une grave addiction au chocolat

- tenter de combler le gouffre béant qu’est ma culture générale en m’attaquant à l’un de mes nombreux livres dont le titre se termine invariablement par « … pour les nuls »

-  ma vie étant, il faut bien le dire, absolument passionnante, la faire partager au monde entier, ainsi que les méditations que ne manqueront pas de m’inspirer les Anglais. Un peuple qui aime le chocolat Cadbury, se bourrer la gueule et les filles nues en page 3 ne peut pas être fondamentalement mauvais – ou en tout cas ennuyeux.

La troisième solution est sans nul doute celle qui me tente le plus, mais je suis tiraillée : en effet, devant le monde moderne, je ne suis que perplexité et désarrroi. Twitter, MMS (ça existe toujours ?), et autres MySpace sont pour moi autant d’univers parallèles dont je soupçonne l’existence, mais dont la porte me semble barrée à jamais.

D’un côté de la balance, la jubilation de dévoiler mes aventures londoniennes à autant d’inconnus que possible ; de l’autre, la terreur à l’idée de devoir affronter fils RSS et autres acronymes incompréhensibles.

Allez… nouvelle vie, nouveau défi. Je me lance.

Bienvenue dans mes impertinentes chroniques de la vie londonienne !