Pour cette deuxième journée de recherche, le temps nous sourit, c’est-à-dire qu’il ne pleut pas. Prince et moi serrons la main du nouvel agent immobilier, Mark. Mark a, dit-il, un appartement « amazing » à nous faire visiter : refait à neuf, calme et lumineux. De plus, c’est un grand one bedroom – tous nos critères sont semble-t-il remplis. Prince et moi nous prenons à rêver : est-ce la fin de notre longue quête ? Mark interrompt notre utopie pour nous prévenir : le bâtiment n’est pas très accueillant. C’est un euphémisme : la cage d’escalier est sale et taggée, et l’ascenceur a l’air d’être en panne depuis plusieurs générations. Nous faisons malgré tout le tour des lieux et constatons que Mark ne nous a (presque) pas menti : l’appartement est propre, en excellent état et très agréable. Trop beau pour être vrai ? Les fenêtres ont l’air d’être… mais oui, barricadées ?! Mark répond du tac au tac : « Ah oui, j’avais oublié de vous dire : ils sont en train de nettoyer les fenêtres de l’immeuble ».
Nettoyer ? Mark a décidément le sens de la formule : en sortant, nous découvrons que la façade subit en fait un ravalement complet. On dirait que le « nettoyage » va nécessiter quelques mois. Encore raté.
Quelques visites plus tard (quatre pour être précise), Prince et moi dénichons enfin notre nouveau chez-nous :
Je craque pour la cuisine équipée…
… et ce, bien que 99% de nos dîners ne requièrent en tout et pour tout qu’un micro-ondes.
Paniqués à l’idée de voir cette perle rare nous passer sous le nez, nous acceptons sans négocier – grossière erreur – le loyer demandé par l’agence. Mais enfin, un minuscule one bedroom conforme à notre nouveau brief, à savoir ni sinistre, ni dégoûtant, ni dans une cave, le tout au prix du PIB d’un petit pays, cela ne se loupe pas.
Bienvenue chez nous !