49. Winterlude

Publié le 02 décembre 2009 par Dylanesque

Alors que je déguste les premiers chocolats de mon Calendrier de l'Avant, je vous présente deux albums qui devrait vous procurer tout autant de plaisir et de chaleur ! Si ça ne marche pas, vous pouvez toujours aller aux putes... 
Los Campesinos! - We Are Beautiful, We Are Doomed

Los Campesinos!, joyeuse bande de gamins survoltés, avait mis tant d'énergie dans leur premier essai que je craignais de les voir s'écraser mollement par la suite. Et non ! "We Are Beautiful, We Are Doomed" est une très bonne surprise, un album maitrisé encore plus réussi que le premier !

La recette n'a pas changé pourtant : une bonne humeur communicative, des mélodies accrocheuses, des hymnes à la jeunesse parcouru de romantisme (tout est dans le titre). Aucun signe d'essouflement au long de ces dix titres. Pas de maladresses, de fautes de goûts. C'est surprenant. Moi, ça me ramène à l'époque du lycée, quand je sautillais au son des Strokes et des Libertines.

Les anglais de Los Campesinos! prennent la relève avec classe et sans prétention aucune. Sans la prétention des Vampire Weekend, sans la maitrise des Artic Monkeys, mais avec un sens du rythme et de la mélodie qui fait plaisir à entendre. Combien de temps cela va-t-il durer ? Avoir réussi à pondre deux albums aussi sympathiques tient déjà du petit miracle !
Josh Rouse - Home


L'Americana a encore de beaux jours devant elle, il suffit de jeter une oreille à des artistes de la trempe de Josh Rouse. J'ai beau chercher, je n'ai pas trouvé un mauvais album dans une discographie qui s'étend désormais sur une décennie complète. Sorti en 2000, Home est un témoignage lumineux des débuts d'un artiste devenu désormais l'une des pierres angulaires de mon panthéon folk/pop contemporain. Carrément.
Enregistrées à Nashville, ces dix chansons sentent bon l'Amérique rurale et les promenades à la campagne, tout en flirtant avec la classe et l'énergie de la pop urbaine. L'artiste nous pond même un véritable tube pop, "Directions", qui connaîtra un petit succès d'estime en rejoignant la bande originale du film "Vanilla Sky". La voix suave du monsieur se fait groovy sur "Marvin Gaye" dont le titre annonce la couleur soul. "In Between" apaise les esprits, et on peut difficilement résister aux cuivres de l'inaugurale "Laughter".
Joliments orchestrées, ces compositions naviguent entre Memphis et Londres, sans jamais perdre de leur authenticité. Josh Rouse est un artiste sincère, généreux, c'est ce qui fait sa force. C'est ce qui nous pousse à l'aimer encore plus à chacun de ses albums, à siffloter ses mélodies et à fredonner des textes emplis d'une douce mélancholie. Dix ans après, Josh Rouse continue son odyssée musicale et c'est avec un immense plaisir que je vous le recommande.