Mais de quoi JCH est-il le nom ?

Publié le 02 décembre 2009 par Blocnotes

Lu dans La Dépêche :


Jean Charles Houel président ! Que voilà une grande et belle nouvelle ! L'aube se lèverait-elle enfin sur un rayon d'espoir pour les pauvres et les malheureux de ce bas monde ?

Je félicite le président Houel d'avoir enfin réussi à gagner une élection. Psychiquement, il en avait le plus grand besoin après sa pitoyable prestation aux cantonales, où, candidat de la gauche dure, il a fait élire un conseiller général UMP.

J'espère que cette élection, ondée bienfaisante pour son ego, favorisera sa mue. Va-t-il abandonner la peau de "serpent à sornettes" pour entrer dans celle d'un opposant crédible par le sérieux de son action ?

Malheureusement,  il commence mal.

L'association qu'il préside veut se donner une apparence : celle de simples citoyens justement préoccupés d'écologie. Il saute aux yeux que sa réalité est toute autre.

Regardons cette photo !

On y voit un quarteron de politiciens locaux, blanchis sous le harnois, qui tentent de repeindre en vert une poignée de militants gauchistes encartés, toujours les mêmes.

Pour la plupart, ils totalisent des milliers d'heures de vol au service de la révolution trotskiste ou du socialisme dogmatique. Pas simple de faire passer monsieur Renoncourt (PS) ou mesdames Ozanne ( NPA ) ou Claudine Dutheuil (PC canal dissident) pour les jeunes pousses du renouveau, vert et citoyen...

Mais l'absence d'imagination créatrice, l'incapacité à dessiner l'avenir n'est pas suffisante pour expliquer pourquoi nos opposants déterrent une fausse querelle, bien moisie, dont on ne parlait plus depuis trente ans. 

Diabolisation... anti-Martin

Régie publique contre délégation de service public ?  Qui s'en soucie, si l'usager est satisfait ? Pourquoi diaboliser l'une ou l'autre solution ? Parce que les nostalgiques de la révolution ne conçoivent la politique que comme lutte entre Dieu et diable, Bien et Mal.

Alors que les élus de la CASE, sans être des suppôts de Satan, ont choisi la délégation de service public, ce n'est pas une opération anti-Véolia que monte Jean Charles Houel, mais bien une diabolisation anti-Martin.

Cette opération de camouflage, si voyante d'anti-martinisme, ne trompera personne. Et surtout pas les Lovériens, qui connaissent bien leur microcosme.

Les socialistes pris en otage ?

La création d'une association d'élus trotskystes et socialistes, éclaire crûment le sens donné par Jean Charles Houel à son action. Il veut sceller avec  l'extrême gauche une alliance groupusculaire qui, par nature, restera minoritaire au plan électoral.

Ce stratagème ne fait que souligner la singulière dérive de la section locale du PS. Pour éviter la noyade, par peur de couler définitivement, le PS se cramponne au fétu de paille de Besancenot, le NPA.

Etrange alliance qui ne profite pas qu'à l'extrême gauche, ravie de voir le PS lui faire la cour. Ce choix stratégique de rester dans l'opposition profite aussi à monsieur Houel, promu au rang de porte parole, malgré son échec électoral ! Ce qui lui permet de renouveler son bail... d'éternel opposant, monopolisant le rôle du tribun.

Reste que la section locale du PS commence à s'interroger...

Sa vocation est-elle de se dévouer dans le seul but de hisser JCH sur un piédestal ? De militer  sans autre perspective que de lire pieusement les écrits du penseur de la route de Pacy, de permettre à JCH de trompetter chaque matin sur sa petite chaire, dans un blog qui n'a d' audience que micro-microcosmique ?

Quand s'apercevra-t-on, au PS, que le véritable but politique de JCH est de retrouver son statut d'antan, d'éditorialiste donneur de leçons à la "une", tranchant péremptoirement du Bien et du Mal dans un rayon de trois lieues autour de la rue du Marché aux Oeufs. Un brin pathétique, non ?

La marginalisation du PS  garantit au retraité de la presse locale la pérennité du rôle qu'il a joué toute sa vie : celui du donneur de leçons public, d'imprécateur de clocher.

Etre utile ou être vain ?

Il y a deux façons d'exister en politique. La première consiste à retrousser ses manches pour labourer le champ social qui vous entoure, améliorer modestement la réalité locale, être utile en reconnaissant les limites de ce qu'il est possible de faire, en faisant son deuil des utopies.

L'autre consiste à vouloir dresser sa propre statue, en dénonçant le pouvoir de ceux qui agissent, en cultivant l'aigreur devant la laideur du monde, le ressentiment envers ceux qui trahissent les Tables de la Loi du socialisme de la Grande Epoque, courant Guy Mollet.

Vouloir être le porte voix de Dieu ( dont Mitterrand fut le nom), c'est se faire dieu soi-même, même si ce dieu reste localier. Rien d'étonnant à ce que JCH s'acoquine avec les curés rouges du NPA.

Statue du Commandeur ou nain de jardin ?

Pour un gauchiste retraité, vouloir graver dans le marbre d'une statue son portrait en Commandeur des croyants n'est pas une mince affaire. La statue du Commandeur semble faite de mots creux pétris dans du vieux papier remâché.   Elle se liquéfie déjà, sous la pluie tenace des faits réels, sous la loi d'airain du monde réel. 

La statue du "Che" de la route de Pacy ressemble furieusement à un éphémère bonhomme de neige, fondant sous les rayons de soleil du progrès réel, fut-il modestement municipal.

Le PS, éternel perdant à Louviers ?

La question se pose... Echec face au comité d'action de gauche dans les années 70, échec face à Odile Proust dans les années 80, échec de leur dissidence en 2008. Non, la vocation des socialistes est bien de diriger la ville, au service des autres et du bien commun, fut-ce au sein de l'alliance que je leur propose derechef, après l'échec de leur dissidence et ... avant leur échec de 2014, tel qu'il est programmé et désiré par monsieur Houel. La seule fois où ils ont trouvé le chemin de la victoire, c'était le chemin de l'union.

Les militants socialistes finiront bien par comprendre ce qui saute aux yeux : leur stratégie actuelle d'échec programmé est dictée par l'intérêt d'un homme qui croit se réaliser dans la critique et non dans la création, dans l'opposition et non dans l'exercice des responsabilités.

Alors, de quoi JCH est-il le nom ? Du narcissisme en politique.