Le succès surprise du Box Office américain de l’été, côté comédie romantique indépendante, n’est finalement pas si tendre. Sortie à reculons chez nous, elle marque cependant bien son genre en reprenant les codes du genre pour un résultat.. autre.
La voix off nous le dit, c’est l’histoire d’un garçon qui rencontre une fille. Mais pas forcément une histoire d’amour. Ceci étant dit, on part dans l’histoire et le piège fonctionne à merveille. Sur une construction intelligente, le film retrace les 500 jours de cette rencontre, dans le désordre, entre les bons moments et les mauvais jours, dans un ballet temporel incessant jusqu’au dénouement. Qu’on vous laisse imaginer… Belle idée, qui donne au film toute sa consistance et son suspense, mais qui nécessite de la part du spectateur une attention renouvellée. Vous voilà prévenus!
500 Days.. est donc une comédie romantique, version cinéma indépendant à l’américaine. Tous les codes y sont réunis, entre l’aspect romantique plutôt concentré sur le psychologique, Zooey Deschanel et son sourire, Joseph Gordon-Levitt sans ses G.I Joes, une bande originale saturée de vieux classiques et de modernes classieux (les Smiths, Regina Spektor, Feist, Simon & Garfunkel, les Black Lips, Wolfmother,… et même la vraie fausse note : Carla Bruni). Le tout finalement très léger. Très moderne, le film nous promène dans les méandres d’une relation sans forcément vendre la fin du film.
Et c’est là l’intelligence du film, même si l’habitude voudrait une fin heureuse et pleine d’enfants gambadant dans les champs et euh.. Ici, on revient sur terre. Et sans pour autant avoir de mélodrame, Marc Webb nous offre dans un joli emballage un vrai film romantique. Un romantique sans guimauve ni feux d’artifices, mais quelques instants partagés qui resteront à jamais gravés. Même si les héros ne finiront pas forcément ensemble, et que leurs convictions se révèlent finalement peu stables.. A vous d’imaginer la suite, car ici tout devient possible. Comme dans la vraie vie finalemente