Il y a quelques mois, je découvris que le magazine ELLE avait repris un de mes articles.
J’avais à l’époque poussé quelques hurlements puisque la stagiaire en géographie qui avait “résumé” mon article m’avait fait écrire que le président du Guatemala était Chavez.
En réponse à mon mail lapidaire, je reçus un magnifique “kikoolol tu as eu la chance de l’opportunité de l’aubaine d’être sélectionnée par ELLE pour figurer dans son fil des blogs et nous faire faire de la page vue sans s’emmerder à écrire un truc“.
Et le mois dernier que reçois-je ?
Un sympathique mail m’invitant à la soirée ELLE des blogs. Je ne vais pas vous la faire à l’envers, j’aurais vendu ma mère pour y aller l’an dernier (enfin vous ne connaissez pas ma mère) ; dans une optique “soyons influents faisons des sous” ca pouvait être intéressant (en fait non mais bon).
Je demandais donc dans quelle catégorie j’étais ; question un peu banale à laquelle ma charmante correspondante fut incapable de répondre. Je lui soufflais que j’étais sans doute dans la catégorie féminisme qu’ils n’avaient pas manqué de créer. Plus de réponse.
Et là j’ai donc reçu mon invitation en pièce jointe. c’est très chouette ; un document word fond noir avec crepe georgette écrit en times 22.
Donc posons les choses :
- un article sur les femmes rondes avec de chouettes témoignages de femmes faisant du 38.
- un fil actu que ne renierait pas Le nouveau détective.
- un shopping mode avec une doudoune à 2600 euros.
- des dossiers sur le sexe faisant honte à un journal des années 50.
- des articles psycho de comptoir sur les hommes.
Enfin, et même si ELLE tente depuis peu de se racheter une conscience féministe - c’est à la mode - je n’ai pas pour autant oublié le bouquin qu’avait commis la directrice de rédaction.
Donc la soirée pince-fesses, non.