Pour le maître parfait
Ciel et terre ne durent qu'un matin
Les dix mille temps, un seul instant.
Soleil et lune sont ses fenêtres,
Les huit déserts forment sa cour.
Ses pas ne laissent nulle trace,
Nulle part il ne demeure.
Plafond du ciel, tapis de la terre,
Il suit son bon plaisir.
Son repos : saisir la coupe.
Son mouvement : vider la cruche.
Le vin est son seul travail ;
Il ne sait rien d'autre.
Lieou Ling, 221-300
Andrea Schiavone, Jupiter séduisant Callisto