Ce train scientifique va parcourir 56 villes indiennes avec à son bord une exposition "fascinante" sur le partenariat scientifique entre l'Allemagne et l'Inde. Les treize wagons déclinent des thèmes aussi variés que les technologies de l'information, les biotechnologies, la recherche spatiale et la recherche médicale. L'objectif est simple : il s'agit d'éveiller des vocations scientifiques parmi les jeunes Indiens, y compris dans les régions les plus reculées. L'Allemagne, qui souffre actuellement d'un manque de main-d'œuvre qualifiée, est pour cela un partenaire de choix. Elle souhaite former chez elle davantage de jeunes Indiens. A l'heure actuelle, ils ne sont que 4.000 à étudier en Allemagne, contre 80.000 Américains.
Liaison symbolique entre les deux pays, le "Science Express" n'est toutefois qu'un aspect du partenariat stratégique qu'entendent développer l'Inde et l'Allemagne. Les deux pays veulent aussi créer, par exemple, un Centre scientifique et technologique germano-indien en Allemagne. La coopération ne s'arrête pas non plus aux portes de la science. Angela Merkel souhaite la renforcer "dans les domaines scientifique, économique et politique".
Accompagnée à travers le sous-continent par une vaste délégation de chefs d'entreprises, la chancelière doit assister, au cours de ce voyage de quatre jours, à la signature d'une série de contrats commerciaux. Les exportations allemandes en Inde ont augmenté de 50% l'an dernier, les importations ont augmenté de 20%. Sur le plan politique, la présidente du G8 entend, par ailleurs, poursuivre avec les dirigeants indiens son dialogue sur la protection climatique et sur les négociations à l'OMC concernant la libéralisation du commerce mondial. Elle entend également rencontrer des intellectuels pour se faire une idée plus précise de la réalité indienne. Elle évoquera notamment avec eux la protection et les droits des minorités.