Biodiversité et climat
L'Allemagne prend pour deux ans la tête du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC). Cette association regroupe depuis 2002 une trentaine d'organisations gouvernementales et non-gouvernementales qui coopèrent pour protéger la très riche biodiversité de cette forêt tropicale menacée par la surexploitation et le déboisement illégal. Elle tenait la semaine dernière à Paris sa 5ème réunion.
"Notre engagement s'inscrit dans le cadre de la protection mondiale du climat", a souligné le secrétaire d'Etat allemand au développement et à la coopération, Erich Stather. Le déboisement illégal est responsable d'un cinquième des émissions mondiales de gaz à effet de serre. "C'est la raison pour laquelle la protection du Bassin du Congo doit être davantage prise en considération dans les négociations mondiales sur le climat". A la tête du PFBC, le gouvernement allemand souhaite aussi favoriser une exploitation durable de la forêt. Berlin entend mieux associer les populations, les communes et les entreprises privées pour protéger les ressources forestières.
Le Bassin du fleuve Congo, au cœur de l'Afrique centrale, héberge le deuxième massif forestier le plus riche du monde en termes de biodiversité. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 1,3 million d'hectares sont irrémédiablement détruits chaque année. Dès 1999, les six pays riverains du Bassin du Congo, (Gabon, Cameroun, Congo, République centrafricaine, Tchad, Guinée équatoriale) ont proclamé dans la Déclaration de Yaoundé leur engagement à préserver les forêts. Face à la lourdeur de la tâche, cependant, des gouvernements, institutions internationales et organisations non-gouvernementales ont fondé le PFBC lors du sommet mondial de Johannesburg, en 2002.
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