Ça fait un peu vieux con, ou cela ressemble à un accès de sénilité avec brusque retour aux années de jeunesse, mais l’autre jour je me suis remémoré en quelques secondes beaucoup de mes souvenirs de Roland. Comme ça, d’un seul coup, avant de m’endormir. En voici quelques-uns, les plus marquants.
Le premier, relativement récent, me rappelait – ah oui, je sais pourquoi, à cause d’Agassi qui a avoué dans son bouquin avoir joué avec une perruque – un quart de finale en 2001 où justement Agassi s’était fait battre de façon stupéfiante par Sébastien Grosjean. J’étais en tribune de presse. Agassi baladait le Français, un set et un break d’avance, quand Bill Clinton (alors tout jeune retraité) fit son entrée dans la tribune présidentielle au changement de côté. Rumeur immédiate parcourant tout le stade. Accompagnée d’applaudissements spontanés, manifestation généralement réservée au seul Belmondo depuis quarante ans. Clinton se relève, répond d’un geste de la main et se rassied. Je me souviens de Patrick d’Arvor, installé à quelques mètres, tentant de l’approcher pour probablement essayer de l’inviter à son JT. La partie reprend. Agassi, à partir de cet instant, ne fera plus que trois petits jeux pour encaisser trois fois 6-1 ! Tiens, je vais lire le bouquin du Kid de Las vegas, il en parle peut-être.
Deuxième retour en arrière avec ce bon Henri Leconte. 1993. On avait passé une semaine de vacances ensemble en avril dans des îles lointaines. Un bon moment entre parenthèses, déconnades, champagne… bref du Leconte dans le texte. Il m’avait invité à voir ses matches dans sa loge sur le Central où il sortait d’une demi-finale l’année précédente, contre Petr Korda. Enfin, ses matches, il n’y en a eu qu’un seul. Après ce premier tour ultra rapide (en sa défaveur, 7-6, 6-0, 6-0), où on se faisait des clins d’oeil en essayant de ne pas trop nous faire repérer par les caméras, j’ai rejoint Riton dans le vestiaire. Pas trop déçu. “Putain, ce Bruguera, il m’a mis une de ces branlées. Tu ne peux pas savoir, sa balle c’est du plomb. Du Borg puissance 10 !). Sacré Henri ! Toujours du Riton dans le texte. Quelques jours après je l’avais suivi sur le Central bis pour une demi-finale du double qu’il jouait au côté de Goran Ivanisevic contre un duo de frères américains dont le nom m’échappe. Quel spectacle sur un court archi-bondé malgré la tombée de la nuit ! L’un des deux jumeaux américains était ambidextre ! Il servait sa première balle de la main droite, et la seconde de la gauche, et vice versa. Foule en délire acclamant Riton qui lui aussi y allait de ses multiples facéties. Mais au bout du compte, déception après cette fois un match super-serré malheureusement pas retransmis par la télé.
A suivre…
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