“Ce que nous vendons à Coco-Cola c’est du temps de cerveau humain disponible.”
Chloé Delaume décide de prendre au mot le fameux propos de Patrick Lelay et se met en condition pour comprendre comment se fabrique cette disponibilité temporelle et cérébrale. Nuit et jour, elle s’étudie elle-même en train de se soumettre à l’afflux de messages publicitaires en ingurgitant le maximum de programmes de divertissement.”
L’auteur / narrateur met en place une expérience : 22 mois devant la télévision. Elle nous décrit sa transformation, ses sensations, et ses constats. Mais surtout sa disparition. Sa perte de contrôle totale sur le monde réel et sur elle-même.
C’est un texte déroutant, qui ressemble plus au discours d’un fou, tant le début est décousu et bizarre. Le style est très particulier, les phrases alambiquées forment un ensemble peu cohérent et assommant. C’est un véritable puzzle que l’on a du mal à reconstituer au cours de sa lecture, encore moins à apprécier…
Il est difficile de parler d’un roman car il ne s’agit pas d’une histoire racontée mais plutôt du bilan très personnel d’un travail expérimental. Regarder la télévision, c’est une chose ; en abuser, c’est pas bien, voire dangereux. Soit.
Le résultat, le texte, présente, à mon sens, peu d’intérêt même s’il est évident que l’auteur sait de quoi elle parle**.
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Cette lecture (lien) s’est faite dans le cadre du “Prix littéraire des Blogueurs”.
** Je me permets de faire un lien sur le blog de George Sand dont la critique est particulièrement complète et riche d’informations.