Il a fallu attendre le rapport de l’ONZUS pour que chacun puisse s’étonner que la situation des populations dans les zones urbaines sensibles ne s’améliore pas. Ce qui est surprenant c'est la découverte de cet état de fait. malheureusement !
Le gouvernement défend depuis plus de 10 ans maintenant une logique de ghettoïsation, de démantèlement de la solidarité nationale, supprimant tour à tour les services publics dans les ZUS, les crédits aux associations œuvrant pour la solidarité et le lien social, les moyens aux mairies qui sont en première ligne…
"Le rapport annuel de l’observatoire national des ZUS (Onzus), rendu public lundi 30 novembre, témoigne de la gravité de la situation dans les quartiers sensibles et éclaire les poussées de violence répétées, depuis les émeutes de 2005, d’une partie de la jeunesse des cités difficiles.
Il montre que, sur les cinq dernières années, avant même que la crise économique actuelle ne commence à faire effet, les gouvernements successifs n’ont pas réussi à corriger significativement les inégalités accumulées. Qu’il s’agisse de chômage, de pauvreté ou d’éducation, les ZUS demeurent des territoires relégués, en première ligne des tensions sociales. (…)"
Alors c’est sur les choses ne s’améliorent pas qui plus est en temps de crise.
On aurait pu imaginer miser sur le lien social, miser sur les acteurs de proximité pour amortir les impacts économiques… mais le choix est constant, suppression des moyens !
On ne peut pas redonner au plus riches avec le bouclier fiscal et aider les plus pauvres. Le choix est fait et il est limpide.
En cette fin d’année 2009, il est inacceptable que la société européenne génère encore plus de 15 % de personnes en situation de pauvreté. Et ce chiffre ne cesse d’augmenter. L’on constate aussi que dans différents pays européens, les structures d’aide aux personnes en situation de pauvreté sont de plus en plus sollicitées. Dans une société démocratique où l’exclusion devrait être l’exception, il est inadmissible que l’on accepte la banalisation de cette exclusion.
L’Union européenne a décidé que 2010 serait l’année de lutte contre la pauvreté.
C’est à chaque acteur économique, social et politique qu’il revient d’agir de manière ambitieuse pour faire en sorte que notre société permette à chacun de vivre dans la dignité.
Le réchauffement climatique, qui sera abondamment discuté à Copenhague, ne devrait pas occulter l’un des trois piliers du développement durable : sa composante sociale.