Sur le plan européen, prendre en charge « une action de sensibilisation auprès de la Commission européenne et des ministres européens en charge de la Culture et des droits d'auteurs ». La petite Chricri serait donc en bonne voie pour incarner la représentante du fameux Comité des sages, précise le journal, qui sera en charge des partenariats entre public et privé (qui a dit numérisation de la BnF par Google books ?)
Autre point de sa mission, « l'adaptation du secteur de l'édition à la lutte contre le piratage de ses contenus ». Facile ? Pas vraiment, mais le dossier Hadopi et l'interopérabilité devraient ouvrir des portes... Elle devra ainsi, avec les professionnels inviter « à faire des propositions concrètes pour que les téléchargements illégaux de livres soient repérés et fassent l'objet du même traitement par l'Hadopi que les fichiers portant des oeuvres musicales ». Nous y voilà, le Hadopi du livre numérique est sur les rails.
Enfin, elle aura en charge ce que préconisait alors le rapport Patino, le 30 juin 2008, à savoir une offre légale et attractive et donc de « faire des propositions concrètes visant à faciliter l'exposition des éditeurs français sur Internet ». Mince... Anéfé, on n'est pas arrivés.
Pas de BnF donc pour l'ancienne ministre, mais un retour sur un terrain particulièrement glissant et sensible. Les conclusions de son rapport seront entendues au 1er avril. On prie donc pour une funeste plaisanterie.