Taoufik Ben Brik, l’opposant tunisien dont nous vous parlions dans un précédent billet, est toujours vivant. Après 11 jours de silence, l’administration pénitentiaire a enfin communiqué son nouveau lieu de détention, la prison de Siliana à 130km de son domicile.
Une mesure qui ne doit rien au hasard, le régime du Président Zine Ben Ali (habitué aux réélections sous des scores staliniens) entend casser ce porte-parole des Droits de l’Homme en Tunisie.
Pour Jean-François Julliard de Reporters Sans Frontières : « Cette mesure n’a pour seul but que de rendre encore plus difficile la vie de Taoufik et de sa famille. Pourquoi le transférer dans cette prison si éloignée ? Sa femme, ses enfants et ses avocats vont avoir toute la peine du monde à lui rendre visite. Les autorités tunisiennes sont décidément prêtes à toutes les injustices. Après avoir condamné Taoufik Ben Brik sans raison, la justice lui impose des conditions d’éloignement injustifiés. C’est vraiment révoltant ».
Pour l’épouse de Ben Brik, qui a vécu depuis une dizaine de jours sous la pression de la police tunisienne, ce transfert n’a qu’un objectif, faire craquer son mari en rendant les visites de sa famille et de son avocat plus difficiles.
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