A la base, j’ai songé à mettre en ligne ici, les deux liens vers mes deux billets formidablement bien tournés du Post, malheureusement pour moi, j’ai des choses à dire sur la fabuleuse programmation de M6 d’hier soir. En revanche, je ne vais pas revenir sur « Affaires de famille », je résume très bien ici, ce qu’il faut en retenir et ce qui a, à mon avis, valu à l’émission de ne pas fonctionner. Mais « coûte que coûte » continue, au bout de trois numéros, de me fasciner complètement.
Le visionnage de la télé-réalité du pouvoir d’achat me permet de revenir sur la polémique stérile d’hier concernant « Le Grand Frère ». Un journaliste s’est procuré -et à mon avis la bonne question demeure « comment » et ne concerne pas du tout la nature du document – un « séquencier », j’ai appris un mot hier, de l’émission. En gros, dans un story-board détaillé, la production donne une idée de la façon dont l’intervention de Pascal pourrait se dérouler et les gens hurlent, offensés, au trucage. De mon côté, je me demande si les téléspectateurs, enfin surtout les médias qui auscultent les médias et qui se targuent de s’être donné pour mission la révélation de la vérité, ne se fichent pas un peu de nous.
Qui peut encore penser sincèrement que le mot « réalité » dans télé-réalité a un sens ? Il faut bien mettre en scène d’une manière ou d’une autre les maux dont souffre la famille. Je ne pense pas que spontanément face à une caméra un gamin, même difficile, soit amené à complètement déconner. Il faut reconstituer la vérité et c’est le principe même de la télé-réalité, non ? De plus, quand on voit la qualité de la fiction française, je me demande où nous irions dégoter des scénaristes de génie capables d’inventer des histoires aussi surréalistes que ce qu’on voit dans « le Grand Frère » ou dans n’importe quel émission de coaching de M6 ou TF1. Quant aux acteurs, il faudrait qu’ils soient sacrément bons et là encore les séries françaises nous démontrent que c’est rarement le cas.
Tout ça pour en venir à mon « coûte que coûte »…
En le regardant, j’ai tenté de déceler les situations qui avaient été mises outrageusement en scène par la production. Je pense que les disputes du couple sur les comptes et l’affrontement entre la victime et le coach étaient bien montées de toutes pièces, mais qu’importe et j’en viens à mon sujet car la réalité est là.
Stéphane, la trentaine, se passionne pour les petits avions et ce hobby lui a déjà coûté la bagatelle de 18 mille euros, pardon je m’étouffe. Fort heureusement, les coachs de M6 débarquent à Metz pour lui mettre difficilement mais concrètement du plomb dans la tête (et non dans l’aile).
J’admire la patience de ces personnes qui livrent leur vie en pâture à la chaîne. L’expert financier ausculte leurs comptes, la coach consommation juge leur façon de gérer leur vie et personnellement je me projette et je sais que je ne le supporterais pas.
Au final, la douce Marie-Claude, à qui personnellement je ferais volontiers bouffer son immonde tirelire obèse et outrageusement argentée, trouve toujours un petit quelque chose à vendre chez vous : vos cheveux, vos vêtements, votre utérus, les jouets de vos enfants, vos gosses… et supporte mal la résistance.
Alors, évidemment, je n’ai pas besoin de tous ces dvd et ça fait des mois que j’aurais du revendre sur ebay les coffrets de séries que j’ai en double ou les films qui ne m’intéressent pas, oups mince je projette à nouveau…
Mais bon, il y a quand même une chose que j’ai adorée hier, c’est le blind test organisé par Marie-Claude pour prouver au père de famille que les produits « de marque » étaient parfois aussi bons voire même franchement moins délicieux que ceux des enseignes des magasins ou que les produits purement discount.
Marie-Claude, je t’attends pour venir me prouver, les yeux bandés, que mes produits bio sont à la hauteur de tes mets premier prix…
Bon, je vous rassure, tout est évidemment mal qui finit bien grâce à un coup de baguette magique (sur les doigts du mari) des coachs de M6. En plus, Madame a trouvé du travail, ce qui relève du miracle actuellement, et ne se contentera pas de réunions tupper-ware pour apporter un complément de revenu au couple.