On lui a donné presque tous les noms quitte à en inventer de nouveaux pour la rime, pour la peur qu'il pourrait faire naître aussi ou pour sembler le reconnaître alors que, comme d'habitude, il ne fera bien que ce qu'il veut.
dans ses passages éclair ou mesurés,
dans ses brises et tornades,
doux et violent
caressant enjôleur ou furie dévastatrice...
Il prend tous les rôles, toutes les figures de style
et la nuit...
Cette nuit justement, il fait craquer la maison sous toutes ses coutures et s'engouffre partout où il peut.
Il n'est pas vraiment gêné et du genre à s'inviter si on lui laisse ne serait-ce qu'un interstice, il s'engouffre sans retenue et bouscule l'espace du paisible.
Il a pour lui d'être invisible et de se servir des autres pour matérialiser ses envies, sa dépression ou sa joie.
On le représente soufflant sur les braises, en gonflant ses joues ou en hissant la grand voile.
Il peut être tout et son contraire, mutin, ravageur, compagnon ou ennemi.
Est-ce à dire qu'on ne pourra jamais lui faire confiance?
tout dépend des situations sans doute et si jamais on a réussi à presque l'apprivoiser, on aura l'occasion de s'en servir mais il faudra néanmoins rester sur ses gardes, on ne sait jamais.
Beaucoup y ont cru et se sont fait rouler sur les brisants ou écrasé dans la montagne...
Personnellement depuis mon plus jeune âge, j'ai pris l'habitude de l'écouter pour essayer d'en comprendre son langage.
Je sais que c'est peut-être vain ou dérisoire mais c'est ma manière à moi de conjurer le sort et de m'envoler avec en rêve de murmure ou chanson plutôt que de subir sans demander mon reste.