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99f

Publié le 07 février 2009 par Elgade
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Après nous avoir émoustillé les récepteurs optiques immatures de l’époque avec Dobermann, et après s’être égaré dans le trip chaman du Blueberry, Jan Kounen change de chevalier et troque un Cassel contre un Dujardin pour l’adaptation de 99F, tiré du roman original de Beigbeder. Plusieurs noms ont été pressentis pour la réalisation de cette adaptation et notamment l’auteur lui-même (mais aussi Antoine de Caunes et Kassovitz). J’aurais été bien curieux de voir la version Kassovitz ! Jan Kounen connaît très bien le milieu de la publicité puisqu’ayant lui même réalisé plusieurs court-métrages pour cet empire putride mal connu qu’incarne la publicité.
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Car c’est de ça dont il s’agit : une satire ironique voire plutôt cynique et surtout extrême de la publicité. Et plus largement de la société de consommation. On la vit et l’alimente quotidiennement sans pour autant la remarquer. Elle définit un courant d’air fade qui pourtant est respiré et traversé par le monde entier. L’accoutumance est universelle. La critique est tantôt violente, tantôt guillerette ; elle est tantôt légère, tantôt trasho-scato ; mais dans un soucis de cohérence originale planante et psychédélique qui lisse joliment l’instrument.
Jean Dujardin incarne donc (avec talent – et prise de risque pour les fans inconditionnels de ses prestations télévisuelles, ça dénote…) Octave Parango un rédacteur publicitaire de « La Ross », empire très caricaturé dans un trash-core plaisant et décalé. Œuvre autobiographique ? Probablement pour Beigbeder adepte de la bonne défonce (s’est fait pécho sur son capot d’caisse en plein assaut de rail de blow !) qui fait d’ailleurs un joli clin d’œil animé à Fear&Loathing in Las Vegas
Donc Octave dans une extravagance assurément confortable, est projeté violemment face à sa réalité vomitive suite à une rencontre sexo-romantique de la belle stagiaire de "La Ross". On le missionne dans le même temps de la réalisation d'un spot sensuel au yaourt nature pour écouler du jus blanc à coup de dizaine de millier de tonnes.


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On assiste donc à du gore, peut être parfois poussé à son paroxysme dans la limite du crédible mais on apprécie la réalisation futuro-clipique enrôlée par un Dujardin plutôt bankable.

De l'originalité dans un marketing doppé à la blanche au jus plutôt moderno-trash.


Plus d'infos sur ce film
C.
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