Des subventions pour l’ A45 ?

Publié le 30 novembre 2009 par Ceintureventreplat

Les sociétés d’autoroutes qui répondront à l’appel d’offres, que lancera un jour l’Etat, pourront faire appel à de l’argent public, provenant de l’Etat et des collectivités territoriales, pour financer la construction de cette autoroute

Depuis la déclaration publique, dont le décret a été publié le 17 juillet 2008, c’est presque silence radio sur l’A45. Le lancement de l’appel d’offres européen, pour connaître le concessionnaire qui construira et exploitera cette autoroute, se fait attendre.

Seule nouvelle, un courrier de Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, aux parlementaires de la Loire et une réunion, avec certains d’entre eux la semaine dernière à son ministère, pour leur indiquer que si la Loire veut l’A45, les collectivités locales devront mettre la main au porte-monnaie.

Une solution surprenante au moment où l’État leur demande des économies. Surtout que la subvention estimée par le ministre s’élèverait entre 520 et 720 millions d’euros, soit la moitié du coût de la construction de l’autoroute. Certes cette somme ne serait pas qu’à la charge des collectivités. L’État devrait prendre toute sa part dans la réalisation de cette autoroute de liaison, un des derniers maillons du réseau autoroutier français. L’annonce ministérielle a jeté un certain trouble sur le projet. Une contrainte supplémentaire qui laisse perplexe une majorité de lecteurs internautes de notre journal. 57 % d’entre eux estiment que l’A45 ne verra pas le jour.

Mais il faut savoir que cette participation des collectivités à ce genre de projet est désormais possible depuis la fin de l’adossement, indique-t-on à l’association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA). « Comme il s’agit d’une opération d’aménagement du territoire, et que la construction d’une autoroute apporte un plus économique à la région traversée, le concessionnaire peut solliciter des subventions », explique l’ASFA.

Mais de récentes autoroutes, A41 et A65 ont été construites qu’avec le financement du concessionnaire. En revanche sur l’A28, entre Alençon et Rouen, le concessionnaire ALIS a bénéficié de subventions. Sur le coût total de 930 millions d’euros (128 km), ALIS a pu compter sur 350 millions de subventions. Cette somme a été partagée entre l’État (175 millions d’euros) et les collectivités (175 millions), deux régions et quatre départements normands. « Chaque projet est différent », souligne Thierry Parizot, directeur général d’ALIS. « Sans subvention nous n’aurions pas pu réaliser l’A28, sauf à instaurer un prix du péage exorbitant ». Les concessionnaires qui répondront à l’appel d’offres de l’A45, n’auront pas non plus intérêt à réclamer un montant élevé de subventions. Dans son choix l’État privilégiera sans doute la société qui fera le moins appel à de l’argent public.

source:  leprogres.fr