En participant à la réunion d’investiture des têtes de liste de l’UMP pour les prochaines élections régionales, Sarkozy ne se comporte plus en chef d’Etat mais en patron de parti politique.
Il devait être le Président de tous les Français, il est le chef d’un camp. Il tourne le dos à la tradition républicaine française qui prescrit, de manière saine et légitime, que le Président de la République ne participe pas à des réunions de nature électorale.
On comprend mieux, dès lors, que tous les déplacements du Chef putatif de l’UMP soit financé par l’Etat et comportent de nombreuses invitations de militants UMP (pour remplir les parterres), que les Ministres-Candidats UMP aux régionales soient “pilotés” par les Préfectures (comme en Haute-Normandie ou en Ile de France) aux frais des contribuables, qu’un Ministre (comme Luc Chatel) ait fait livrer “des militantes UMP” dans un supermarché pour faire de fausses courses devant les caméras …
Tout est bon pour ce camp. Les moyens de l’Etat sont (presque) ceux du parti …. et du coup, l’Etat est mis à la disposition de ce parti…
Le Parti socialiste regrette profondément cette attitude, qui n’est pas conforme à l’identité républicaine de la France. En refusant d’assumer la hauteur qui doit incomber à sa charge, Sarkozy renonce à œuvrer au rassemblement des Français.
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