L'entrepreneuriat féminin, un vivier de croissance pour l'économie et pour Oxatis ?

Publié le 23 novembre 2009 par Marcschillaci

Un sujet en lien avec l'e-commerce ou le web vous tient à coeur ? Venez, vous aussi, le co-bloguer ici.

Cet article a été rédigé par Nathalie Perchard, responsable Marketing Oxatis.

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C'est un peu caricaturale que ce soit moi, une fille, qui aborde le sujet, mais lorsque que je suis tombée sur cette étude sur l'entrepreneuriat féminin, j'ai pensé qu'il s'agissait là d'un bon sujet à co-blogger et à partager avec vous ici.

J'en avais abordé les contours dans cet article du Monde, il y a quelques jours, je pousse ici le raisonnement un peu plus loin.

Geneviève Bel, vice-présidente de la CGPME et rapporteure de l’étude "L’entrepreneuriat au féminin", réalisée pour le CESE, le Conseil économique, social et environnemental, a présenté fin octobre les résultats de cette étude.


A la lire, on peut légitimement se demander en paraphrasant Mike Brand Patrick Juvet, où sont les femmes ?

  • Alors qu'elles constituent 47% de la population active, seuls 30% des créateurs d'entreprise sont des créatrices.
  • Sont-elles à la tête des entreprises ? elles sont à peine 8% à la tête des grandes
  • et elles plafonnent à peine un tiers (27%) à la tête des petites.

Dans un contexte où près d'une entreprise française sur trois sera transmissible dans les quinze ans à venir, il serait donc urgent d'aider les femmes à devenir des entrepreneurs.

L'étude révèle plusieurs particularités :

  • Les créatrices d’entreprise ont un profil différent de celui des créateurs. Si elles sont motivées par la recherche d’indépendance et le goût d’entreprendre, elles sont cependant 68% contre 59% des hommes à mettre en avant le désir de créer leur propre emploi.
  • Elles sont aussi plus diplômées que les hommes. 65% d’entre elles sont au moins titulaires du baccalauréat, contre seulement 47% des hommes.
  • En revanche, «elles ont moins souvent une expérience professionnelle en lien direct avec le secteur de la création de l’entreprise», précise Geneviève Bel.
  • Autre spécificité : les sociétés créées par des femmes sont moins pérennes.Trois ans après la date de création, 67% des sociétés créées par des femmes sont encore en activité, contre 70% de celles créées par des hommes. L’écart se creuse un peu plus à 5 ans, toujours en défaveur des femmes : 46% contre 52%.
    Toujours selon Geneviève Bel, une des raisons pouvant expliquer cet écart est que «les femmes sont moins familiarisées que les hommes à l’utilisation des structures d’accompagnement et des réseaux».

Face à ces constats, le CESE propose, notamment  à la suite exemples de politiques volontaristes conduites dans d'autres pays européens ou étrangers, des leviers d’actions pour aider les femmes à franchir le cap de l’entrepreneuriat.

  • En agissant en amont, «en luttant contre les représentations stéréotypées des rôles des hommes et des femmes». En participant d'abord au décloisonnement de l'orientation scolaire des filles, en ouvrant par exempe de nouvelles perspectives aux filles dans les secteurs professionnels peu féminisés.
  • Le CESE préconise également une meilleure valorisation des femmes chefs d’entreprise, en diffusant des témoignages de créatrices, voire en créant une revue spécialisée.
  • Une autre piste évoquée consiste à créer "une plateforme centrale d’information" au sein de l’Agence pour la création d’entreprises (APCE), avec des relais régionaux. L’idée étant de mettre en place un guichet unique centralisant l’information sur toutes les ressources disponibles pour aider les femmes dans leurs démarches de création d’entreprise.
  • Enfin, il faudrait aussi aider les dirigeantes à concilier vie professionnelle et vie familiale. Par exemple, en ouvrant «aux créatrices ou repreneuses d’entreprise des droits identiques à ceux des salariés», notamment en matière d’accueil en halte-garderie.

Le lien avec Oxatis, me direz-vous ?

Le portrait robot de la créatrice d'entreprise nous parle particulièrement : elle se lance dans la création vers 38 ans. Par contre, bien souvent, elle n’a pas une expérience professionnelle en rapport avec son secteur de création et elle investit peu au démarrage : moins de 4000 euros.

Avec Oxatis, nous pouvons l'accompagner, lui fournir les bases d'une formation et même la diriger vers des réseaux que nous conseillons déjà dans leurs projets de créations de boutiques en ligne, comme celui des mompreneurs par exemple.

Il est même possible que nous réfléchissions à un programme spécial pour les femmes. Un appel lancé à Marc, un Oxatis pour elles, un L-Oxatis, et si on se penchait sérieusement sur la question ?

En attendant, l'étude est téléchargeable ici, bonne lecture !