Paul Desmarais (4 janvier 1927 à Sudbury - ) est un homme d'affaires canadien. Milliardaire, il est PDG de Power Corporation du Canada (PCC). Ses deux fils, Paul jr et André, occupent d'importantes responsabilités à l'intérieur de PCC.
Né d'une famille francophone établie en Ontario (franco-ontarien), il débuta en affaires lorsqu'il acheta une entreprise de transport par autobus qui était en quasi-faillite et qu'il paya symboliquement 1 CAD. Après quelques décennies, son entreprise contrôlait une grande partie du marché québécois et ontarien du transport par autobus.
Power Corporation du Canada (PCC), une entreprise en difficultés financières à l'époque, proposa à Desmarais d'en devenir le PDG afin d'en organiser le redressement. Desmarais en prit le contrôle avant de s'engager plus. Profitant de l'important fonds d'investissement de l'entreprise, Desmarais prit le contrôle d'une importante papeterie, Consolidated Bathurst (intégrée depuis dans Stone-Consolidated, ensuite fusionné pour former Abitibi-Consolidated, aujourd'hui Abitibi-Bowater).
Par la suite, PCC s'est diversifié sous la gouverne de Desmarais. Il a acquis le journal La Presse, ce qui lui a permis d'acquérir de l'expérience dans le domaine des médias écrits au Canada.
Alors qu'il recherchait des entreprises en Europe pour étendre l'influence de PCC, il a rencontré le financier belge Albert Frère au conseil d'administration de Paribas. Les deux hommes se sont découverts un alter ego appliquant les mêmes techniques financières : OPA amicale d'entreprises saines qui vivent des difficultés financières importantes, mais temporaires.
Il a deux fils, Paul jr et André (marié à France, la fille de l'ancien premier ministre du Canada Jean Chrétien), ainsi que deux filles, Sophie et Louise.
Il possède un grand domaine familial à Sagard, entre Saint-Siméon et Petit-Saguenay.
Paul Desmarais est l'ancien employeur de Pierre-Elliott Trudeau, Jean Chrétien, Paul Martin, Brian Mulroney ainsi que de Maurice Strong, le « père des Accords de Kyoto » qui a été mis à la porte pour avoir participé à une fraude de 10 milliards USD dans le cadre du programme Pétrole contre nourriture en Irak.
Paul Desmarais ou ses fils font partie de nombreuses associations dénoncées par la gauche, tels le groupe Bilderberg, le North American Competitiveness Council qui définit le Partenariat pour la sécurité et la prospérité, ainsi que le Council on Foreign Relations de la famille Rockefeller.
PCC collabore avec le Groupe Carlyle auprès de George W. Bush ainsi que du demi-frère de Nicolas Sarkozy.
Les liens en France
Liens d'affaires
Paul Desmarais (fils) est membre du conseil d'administration de Total SA, et de Suez. Ils s'allient fréquemment pour leurs opérations européennes avec le financier belge Albert Frère. Paul Desmarais (fils) est aussi membre du conseil d'administration et du groupe Lafarge.
La famille Desmarais entretient également des relations avec les dynasties industrielles françaises Dassault, Peugeot et Rothschild, entre autres.
Nicolas Sarkozy a privatisé les compagnies dans lesquelles Power Corporation a investi. Par l'entremise du groupe Carlyle, plusieurs projets de port méthaniers sont en développement dont les controversés projet Rabaska au Québec et celui de Nord Médoc en France[1].
L'évasion de Paribas
En 1981, pour contrecarrer la nationalisation de Paribas voulue par François Mitterrand, alors fraîchement élu Président de la République, Paul Desmarais se lance, en compagnie d'Albert Frère et d'autres hommes d'affaires européens, dans l'Opération Arche de Noé. Il s'agissait de récupérer les filiales belge (Copeba) et suisse de Paribas (Paribas Suisse), en lançant une OPE par l'intermédiaire d'une société suisse, Pargesa. L'opération échoue, mais permet à Paul Desmarais de se lier à d'importants financiers et politiciens européens.
Amitié avec Nicolas Sarkozy
Selon Le Figaro[2], il serait un proche du Président de la République française, Nicolas Sarkozy. Paul Desmarais Sr était ainsi de la fête tenue au Fouquet's pour célébrer l’élection du nouveau président français le 6 mai 2007.
En 2004, Nicolas Sarkozy a séjourné dans son domaine situé à Sagard, dans Charlevoix, à une bonne distance du fleuve Saint-Laurent. « Quand tu entres dans la propriété, on t'ouvre un premier portail. Ensuite, tu dois faire des kilomètres et des kilomètres avant d'arriver au château », racontait Nicolas Sarkozy à propos du fief de son ami Desmarais.
Le 16 février 2008, Paul Desmarais a été fait Grand-Croix de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy. Plusieurs articles dans la presse se sont fait l'écho à cette occasion des liens anciens qui unissent Messieurs Sarkozy et Desmarais, mettant en lumière l'éventuel soutien financier que le premier aurait reçu du deuxième dans sa remise en selle après 1995[3]. Depuis, les positions de M. Sarkozy qui n'a vraisemblablement pas d'opinion personnelle sur le statut de la Belle Province suivraient à la lettre les consignes de son ami Desmarais dont les intérêts à Ottawa sont bien connus