Ils déclaraient en gros, d'une seule voix : "Plus jamais ça !"
Si nul n'a de nouvelles en ce qui concerne le Delaware, ne se pose plus de question au sujet de Hong Kong et Macao et que les principaux états paradis fiscaux ont signé des conventions ... entre eux, par contre, pour les banques et établissements financiers, c'est : "back in business"!
Et pourtant, notre Président, était formel, il a presque un an jour pour jour, à Toulon, lorsqu'il annonçait : Une croisade pour en finir avec les «spéculateurs» et tourner la page des «dérives du capitalisme financier». ... / ... le président a délivré un réquisitoire implacable contre ceux qui «ont trahi l'esprit du capitalisme». ... / ... il a appelé à «refonder le capitalisme». «Le monde est passé à deux doigts de la catastrophe, on ne peut pas prendre le risque de recommencer»,... / ... Évoquant «la fin d'un monde», Nicolas Sarkozy n'a pas caché que la bourrasque financière aura des «conséquences» dans les mois qui viennent sur la croissance, le chômage, le pouvoir d'achat.
... /... Pas question toutefois de jeter le bébé avec l'eau du bain. «Il ne faut pas sombrer dans l' “anticapitalisme”, mais moraliser le capitalisme», nuance Nicolas Sarkozy. Il en appelle à un retour aux valeurs d'origine, «de l'effort, de l'esprit d'entreprise et du travail», par opposition au capitalisme financier «irresponsable, où l'argent va à l'argent" - Source Le Figaro
Quelques cadeaux fiscaux plus tard (voir Slovar d'hier) on ne peux pas dire que notre "présidentissime" ait terrassé, réformé ou refondé ... quoi que ce soit, dans le fonctionnement du système capitaliste.
A sa décharge, nous dirons que les autres participants au G20 non plus !
La crise nous répète t-on est née au USA, et même si toutes les banques du monde entier se sont battues pour gagner jusqu'au dernier moment le "dernier petit sou spéculatif" possible, c'est bien chez eux que la population continue à payer le plus lourd tribu à la crise financière et économique.
Au delà des analyses des spécialistes qui annoncent : "la sortie de crise", "la reprise de l'emploi", "des frémissent positifs", on sait aujourd'hui que les responsables de la destruction de millions d'emplois et d'entreprises ont repris leurs affaires et que la spéculation et les rémunérations scandaleuses ont repris leur cours, comme si de rien n'était.
Cette situation est décrite dans le dernier film documentaire de l'empêcheur de tourner en rond : Michael Moore. Le film sort en France le 25 novembre et porte le titre suivant : "Capitalism : A love story"
Nous vous en donnons ci-dessous le synopsis
"Le capitalisme, c'est le mal et l'on ne réforme pas le mal, on l'éradique pour le remplacer par le bien pour tous : la démocratie", affirme Michael Moore avec son dernier brûlot sur la crise économique aux Etats-Unis. ... / ... Enfants en larmes à la rue ou forcés de dormir dans un camion avec leurs parents, familles ou retraités ruinés émaillent "Capitalism: a love story". Car la crise actuelle frappe de plein fouet les Américains modestes ... / ... Elle est liée, dit le film, à la collusion entre les grandes banques d'affaires et l'administration de l'ex-président George W. Bush, mais aussi à un travail de sape antérieur nommé "dérégulation", qui a permis à Wall Street de se transformer en "vrai casino où l'on peut parier sur n'importe quoi" ... / ... A love story, pamphlet contre le modèle capitalisme dans un contexte de crise. Le film a été présenté en septembre à la 66ème Mostra de Venise ... / ...
Source Video : Le Web 2 Zéro
« Les gens de Wall Street ont utilisé notre argent pour le placer sur d'invraisemblables produits dérivés. La crise que nous connaissons aujourd'hui nous oblige à remettre en question ce fonctionnement et à proposer un nouveau modèle économique qui sera bénéfique à tous, qui génèrera de l'argent tout en créant des emplois... » ... / ... " - Source Ecran Large
"Etats-Unis : une croissance sans emploi se dessine pour 2010", titre le Figaro du 23 novembre 2009 et précise : "Depuis décembre 2007 et le début de la récession dont les Etats-Unis viennent de sortir, l'économie a détruit 7,3 millions d'emplois, le taux de chômage progressant au dessus de la barre symbolique des 10% (10,2% précisément) de la population active en octobre, au plus haut depuis 26 ans et demi" ...
Mais, pas de panique, puisque : Olivier Blanchard, chef économiste du Fonds monétaire international, nous le dit le même jour dans Le Monde : "L'économie mondiale est entrée en convalescence"
" ... /... Nous avons évité la catastrophe. Nous prévoyons que la croissance sera positive en 2010 dans les économies avancées, peut-être un peu plus de 1,5 %, avec quelques bonnes nouvelles dans tel ohu tel pays. Le chômage continuera pourtant à croître durant une bonne partie de l'année ... / ... Certains de ces pays risquent de connaître des mouvements de capitaux, des accumulations de réserves et des bulles qui seront difficiles à contrôler. Ce n'est pas encore la grande forme ! Mais nous sommes entrés en convalescence et c'est le mieux que nous puissions espérer après avoir frôlé la "Grande Dépression ... / ... " Source Le Monde
Alors, si : "sommes entrés en convalescence ... "
Capitalism a love Story site officiel du film
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Reversus