Le « cinéma populaire français » a-t-il un avenir ? Au sens où l’entend Thomas Langmann, producteur et co-réalisateur du dernier Astérix, on espère que non.
Les aventures des irrésistibles gaulois ont une nouvelle fois été portées à l’écran. Gérard Depardieu incarne encore Obélix, remarquez le personnage lui va plutôt bien. Une affaire de boisson. Quant au personnage d’Astérix, il a été l’objet d’intenses tractations durant le mercato. C. C. remplace C.C., Clovis Cornillac à la place du regretté Christian Clavier qu’on annonce sur une liste municipale UMP pour bientôt.
Le film est le plus cher de l’histoire du cinéma français : 78 millions d’euros. Toujours pour les chiffres, il a réalisé le quatrième meilleur démarrage de première semaine: 3 millions de spectateurs se sont déplacés pour vibrer aux exploits sportifs des deux acolytes gaulois. C’est toutefois moins qu’Astérix et Obelix : Mission Cléopâtre, qui avait attiré 3,5 millions de personnes pendant la première semaine. Depuis, c’est la perte de vitesse. Seulement 1,1 millions de spectateurs en plus la deuxième semaine.
Thomas Langmann a du souci à se faire. La barre des 10 millions d'entrées sera difficilement atteinte. Même si le film marche assez bien à l'étranger, notamment en Allemagne (4 millions d'euros de recettes) et en Espagne (2 millions), le pari risqué du producteur sera difficile à tenir. Certes, les vacances scolaires démarrent et devraient booster la fréquentation des salles. On attend de voir. Une seule chose, on espère qu'il n'y aura pas autant de films que d'albums.