Une personne que j’ai connu, qui n’existe plus, plus vraiment, plus tel que je l’ai connu, a laissé des mots dans certains livres de ma bibliothèque. Cherchant une référence sur la Mathesis universalis, un petit papier tombe. Je ne dirais pas ce qu’il y avait écrit dessus: une promesse, une adresse vers cette personne à venir, que je suis à présent. Le serment de l’amour et de la vie. Ce petit papier est tombé au sol, je l’ai ramassé, je l’ai lu, je l’ai glissé dans une petite boîte dans laquelle je range ces différents mots que je trouve au fil du temps. Combien en reste-t-il? Et comment ce passé va-t-il s’écouler dans mon futur? Pourquoi s’est-elle adressée à mon avenir, et comment s’adresse-t-elle à moi maintenant qu’elle n’est plus? Pourquoi ces mots dans mes livres? Mes livres sont-ils ces objets que je manipule de temps en temps, produisant mon avenir? Et que sont ces mots, ces petits mots sans son auteur? Comment des morceaux de papier seuls, peuvent-ils encore s’adresser à moi? Que puis-je y entendre? Quel est donc ce serment fait par elle et qui n’ayant pas été tenu insiste encore?