Depuis l'avènement des PC et téléphones portables au début des années 90, l'industrie informatique n'en finit plus de chercher le support mobile universel pour stocker les données des utilisateurs. Début 2000, les assistants personnels ont pris le relais des PC, puis les téléphones ont gonflé leur mémoire interne. Ils ont ensuite fusionné avec les PDA pour devenir des smartphones. Plus récemment, les Blackberry et les Netbooks ont fait leur apparition. Sans parler de l'iPhone d'Apple.
Comment résoudre ce besoin d'ubiquité, tout en simplifiant la vie de l'utilisateur ? "Avec ses différentes interfaces et sa logique de partage, le web 2.0 offre une réponse adaptée à cette problématique", estime pour sa part Jérémy Chatard, directeur technique de la SSII Breek. Entre la 3G, les connexions Wi-Fi et les hot-spots de plus en plus nombreux, il est désormais possible d'accéder à distance à ses données, où que l'on se trouve.
L'entreprise peut appliquer cette stratégie uniquement en interne (via son portail intranet) ou directement sur le web pour échanger avec ses partenaires. "Les communautés professionnelles doivent trouver les moyens de rester en contact. C'est précisément de ce constat que les technologies de stockage et de partage en ligne de fichiers tirent leur légitimité", estime Gilles Fauriaux.
La virtualisation et le "Cloud computing" poussent les entreprises à re-centraliser leurs données. Avec l'avènement des postes de travail virtualisés, "la notion de stockage physique des données et des applications, si chère aux internautes, s'estompe pour devenir une préoccupation de second plan. Seule la disponibilité compte", explique Gilles Fauriaux. Désormais, la taille du disque dur importe peu. Il faut surtout disposer d'une bonne connexion à internet. "Les constructeurs commencent à prendre en compte la notion de stockage distant. Cette orientation est un signal important sur le marché. Toute l'industrie semble adopter la notion de disque dur virtuel et reconnaît implicitement son utilité",constate Gilles Fauriaux.
Bien entendu, les espaces de stockage physique ne disparaîtront jamais complètement du poste de travail de l'utilisateur. Mais il y a tout lieu de penser qu'ils deviendront progressivement de simples caches de donn