Ma'a Nonu a gagné la bataille du centre face à un Marty qui fut pourtant courageux
Les Blacks avaient prévenu, ils attendaient ce match avec impatience et les Bleus ont pu constater le chemin qu’il leur reste à parcourir pour être au niveau des meilleurs, avec une lourde défaite au final (12-39).
par Yoann Palej, le 27-11-2009 (www.sport24.com)
Le choc entre la France et la Nouvelle-Zélande s’apparentait à une véritable « finale » entre les deux formations invaincues de cette tournée automnale. Si l’on ajoute à cela que les All Blacks restaient sur deux défaites en trois matches face aux Bleus, leurs (seuls) bourreaux habituels de l’hémisphère Nord, tout était réuni pour une affiche explosive. La seule question était de savoir quel visage présenterait une équipe de France séduisante ces derniers temps mais capable du meilleur comme du pire.
Des Blacks impressionnants
Impressionnante aux yeux de tous, la mêlée française confirmait ses bonnes dispositions en bousculant son homologue dès la première occasion, ce qui permettait à Dupuy d’ouvrir le score sur pénalité (3-0, 4e). Pas de quoi déstabiliser les Blacks pour autant. Ceux-ci profitaient de leur première incursion dans le camp adverse pour mettre le feu. Après une percée de Nonu, le ballon revenait à Sivivatu qui transperçait le dernier rideau pour le premier essai du match, aussitôt transformé par Carter (3-7, 8e). Si Cowan, sur un ballon contré, était tout près de marquer à son tour, ce sont les Bleus qui reprenaient le score grâce à deux nouvelles pénalités de Dupuy (6-7, 6e, puis 9-7, 20e). Le problème, c’est que face à la Nouvelle-Zélande, chaque erreur se paye cash et, sur un ballon perdu, Sivivatu remontait le terrain le long de la ligne de touche, avant d’adresser un ballon d’essai à Muliaina (9-12, 23e). Carter ratait la transformation, mais il se reprenait très vite avec une pénalité (9-15, 29e). Pire encore pour les Bleus, à cinq mètres de la ligne, la mêlée blanche perdait un ballon pour un essai de Kaino transformé par Carter (9-22, 33e). Un joli drop de Trinh-Duc permettait de réduire l’écart avant la pause (12-22, 35e), mais la tâche s’annonçait plus que compliquée face à des All Blacks que l’on avait pas vus aussi performants depuis longtemps.
Les bleus assistent impuissant à la force de frappe de Sivivatu, la 3ème ligne arrive trop tard
Les Bleus débordés
Courageux, les Français n’abdiquaient pas et étaient même tout près de trouver l’ouverture, mais ils étaient repris à quelques mètres de la ligne. Dommage, d’autant plus que Dupuy ratait sa première pénalité du match (48e). Avec l’appui du vent, Carter se montrait bien plus précis dans cet exercice (12-25, 52e) et les Blacks continuaient leur œuvre de démolition, faite de contacts rugueux, de belles inspirations au pied de Carter et de passes qui mettaient les Bleus dans le rouge à chaque accélération. Pour ne rien arranger, Dupuy ratait une nouvelle pénalité et si Carter touchait la barre sur une tentative de drop (62e), la France n’était qu’en sursis. Jane tapait à suivre le long de la ligne de touche et il était encore à la réception pour le quatrième essai du match, une nouvelle fois transformé par un Carter intenable (12-32, 63e). La messe était dite, mais les Bleus allaient boire le calice jusqu’à la lie face à des Blacks monstrueux et un nouvel essai de Conrad Smith, bien évidemment transformé par l’homme du match… l’immense Dan Carter (12-39, 74e). Il n’y avait plus qu’une équipe sur le terrain et, même si le public du Vélodrome tentait de pousser, les Bleus ne pouvaient rien face à cette magnifique formation néo-zélandaise qui a frappé un grand coup lors de cette tournée automnale !