Rares sont les entreprises dans lesquelles la lecture d'un quotidien ou d'un magazine, est tolérée pendant les heures de travail, et celà se conçoit aisement.
Neanmoins la compréhension des événements qui participent et concurrent à la prospérité où au déclin de la société dans laquelle nous vivons, me paraît particulièrement nécessaire pour estimer
nos chances de prolongement ou d'acquisition de l'insertion économique et sociale à laquelle l'on aspire, et les lieux dans lequels l'on trouve facilement et quotidiennement ce genre
d'informations, ne peuvent être que un ou (encore mieux) plusieurs quotidiens, sans oublier les magazines d'opinion et la presse spécialisée.
Spécialisée dans la branche dans laquelle l'on est investis, tant il est vrai que si l'on exerce dans le commerce du luxe, une revue de potins mondains, sera à la limite certainement plus
spécialisées qu'une revue financière.
Il fut un temps où "l'international" était un choix conscient, et l'on pouvait se croire à l'abri des frontières dans un marché dans lequel on ne risquait pas d'être confronté à une offre soumise
à des conditions générales de production et de vente différentes de celle que l'on eprouvait soi même.
Cette époque est désormais très loin derrière nous et même sans bouger de notre lieu de production, nous sommes confronté à une concurrence que l'on peut bien qualifier d'internationale puisque
c'est bien le monde entier qui est devenus le terrain des confrontantions commerciales entre tous les produits quelqu'ils soient.
Il y a 25 ans, ce que l'on a appelé par la suite le premier choc pétrolier, a profondement bouleversé non seulement certaines "mauvaises" habitudes mais certainement amorcé un processus que nous
pouvon admirer aujourd'hui dans ses aspects les plus "globalement" nefastes.
La recherche de rentabilité des capitaux generés par la hausse des prix du pétrole, les fameux pétrodollars, n'a été que le signe avant coureur (tout en générant des moments
particulièrement marquant) des situations créées par les mouvements incontrolés de capitaux vagants à la recherche d'une rentabilité accrue et surtout immédiate.
Les frontières ne comptent pas pour grand chose dans ces cas qui nous intéressent maintenant et qui se déroulent sous nos yeux ébahis de voir comment, en quelques jours lorsque ce n'est pas en
quelques heures, les progrès enregistrés par les bourses mondiales et présentés comme le triomphe de l'intelligence financière humaine, peuvent être balayé par un mouvement que l'on doit bien
appeller par son nom de panique.
Personnellemnt je ne fais pas dans la spéculation financière, ma seule spéculation consiste dans le fait de croire que mes compétences et mon savoir-faire peuvent encore être utilisées pour une
bonne vingtaine d'années.
La consultation systèmatique des médias me montre que souvent mes intuitions se réalisent puisque je vis dans ce monde et j'en comprends les mécanismes.
D'autres que moi, souvent avec beaucoup de moyens, arrivent jusqu'à réaliser ce que j'avait imaginé.
En suivant ce qui est le grand tournat technologique de cette fin de siècle, je spécule donc sur la nécéssité de contenus culturels que la débauche de canaux de communication planétaire a rendu
nécessaire et même cruciale puisque la production actuelle ne peut aujourd'hui satisfaire cette demande.
En éspérant ne pas m'être trompé. VEP.
(publié dans l'hebdomadaire Tam tam News crée par mes soins en octobre 1998)