Quand je vous dis que je suis au bord de la crise de nerfs..!
Bon, reprenons tout depuis le début.
Le matin, le réveil sonne. Ou plutôt l’alarme de mon téléphone. Je me fais réveiller par Sade au son de « I don’t know« , et moi-même I don’t know why je me lève alors que je suis aussi fatiguée et que je pourrai dormir plus… Vite, je coupe le son avant que l’homme ne se réveille!
Je suis chef d’entreprise -zut alors- si ça sert même pas à pouvoir se dire de temps en temps « Tiens, je vais pas au boulot aujourd’hui, j’ai pas envie« … alors ça sert à rien!
J’essaie quand même de gratter quelques minutes au fond de mon lit, je me colle à mon homme, mais c’est peine perdue. Il remue. Merdum. Je tente l’esquive de la fille qui ronfle et qui n’a rien entendu. Mais je sens déjà sa main sur mon épaule « Allez, faut s’lever… » (grrrrrrrrrrrrr).
Le moment où j’enlève le drap qui me recouvre est le pire moment de ma journée. On peut pas faire plus pire. Non, j’ai testé d’autres trucs pour voir, mais non, c’est vraiment celui-là que je déteste le plus. J’étais au chaud à 40°C-50°C et d’un coup je sens l’air ambiant glacial à 30°C remonter le long de mes jambes et me donner des frissons. J’aime pas ce moment-là.
Puis après il faut que j’enjambe l’homme qui est en travers de mon chemin. Alors le moment arrive où il sait que je passe et là, il se ramasse pour me faire de la place pour que je sorte du lit en douceur. Mais comme je ne suis pas tout à fait super réveillée, je lui écrase le pied droit, le tibia gauche, je ripe et je m’affale sur lui, je m’enfonce son genou dans les côtes, je me tape la tête contre le plafond et je me cogne la cheville à l’échelle %*!#!µ?!! (hein? j’ai oublié de vous dire que je dormais sur une mezzanine?!).
Mes journées s’annoncent bien.
Pour descendre l’échelle, c’est plus facile, j’ai les yeux grand ouverts et je me mords la lèvre pour rester alerte. Il arrive que parfois je rate une marche Aïe!! Mais sinon, en règle générale, j’arrive au sol sur mes chaussons, je les enfile et je vais réveiller les enfants.
»Allez, debout, c’est l’heure d’aller à l’école!!! Lolaaaaaaaa, Aleeeeex, Hugoooooo!!! » (Quoi je suis une mère indigne?!)
Et je file aux toilettes vider ma vessie. C’est là que je vois que le petit qui s’est levé faire pipi cette nuit a passé un quart d’heure à jouer avec le papier WC et vider les rouleaux qui jonchent le sol (vision d’horreur) pffffffffffffffffffff…
Je retourne dans les chambres où tout le monde s’est finalement recouché. « Allez debouuuuuuuuuuuut!!! Vous allez être en retard à l’école!!! »
Direction le salon.
Bon, il faut savoir que jusque là, j’étais dans le couloir de mon appartement. Le salon et le couloir sont séparés par une porte que nous fermons la nuit, pour se tenir à l’écart des fauves.
L’entrée au sein du repère des fauves demande une certaine concentration.
- est-ce que j’ai mis mon pantalon? j’ai mis mon pantalon!
- est-ce que j’ai mes chaussons aux pieds? j’ai mes chaussons aux pieds!
- est-ce que j’ai attaché mes cheveux? j’ai attaché mes cheveux!
- est-ce que j’ai mon sabre laser? j’ai mon sabre laser!
- est-ce que je suis prête? inspiration…. prête!
J’ouvre la porte. J’aurais pas dû.
D’un coup d’un seul mon golden retriever et mon bichon maltais me sautent dessus avec leurs griffes acérées gratt gratt grattt!!! La grosse secoue la queue, tortille le cul, tape sur la porte clonc clonc clonc!! et réveille tout l’immeuble…
couché… va coucher… couché j’ai dit!!
Repos… rompez!
Ensuite, préparation des petits-déjeuners (hop! un pain au chocolat par ci, un pain au chocolat par là, un coup de pied dans le chien qui traîne sur le passage, un verre de lait renversé, une tartine sur la moquette et un croissant écrasé plus loin…), habillage des nains loufoques, distribution de claques et de coups de poings dans les yeux…
Et arrive enfin l’heure du…
DEPART A L’ECOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOLEEEEEEEEEEEE!!!!!!!!!!!!!!!! Tout le monde dehors!!!! L’homme emmène les chiens, les enfants, et là, c’est mon quart d’heure de répit avant le retour du mâle…