Hier soir je me suis couchée dans un état de douce euphorie après avoir découvert sur internet le site de l'Association pour les femmes atteintes de maladies vulvo-vaginales (ELVA). J'ai eu une magnifique bouffée d'espoir : je me suis dit que j'irais chercher de l'aide, qu’on me prendrait au sérieux, qu’on me donnerait peut-être des références de médecins de Montréal prêts à me recevoir afin faire un suivi systématique de mes symptômes et élaborer un plan de match cohérent et personnalisé. Le rêve, quoi.
Je me suis inscrite à la causerie organisée par cette association qui aura lieu à l'UQAM (université du Québec à Montréal) le 26 novembre prochain.
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Aujourd'hui mardi je me sens un peu glauque, la vulve me chauffe, transpire, suinte, je sens des bulles d'air à l'intérieur du sexe, ça coule un peu. J’ai le sentiment que mon sexe va lâcher quelque chose, on dirait que je perds le contrôle du bas de mon corps. Mon sexe ne répond plus à ce pourquoi il est destiné : me ficher la paix. Et être là, lorsque j’ai envie d’exulter.
J’ai quarante ans, mon sexe n’est plus mon allié. C’est comme si, après des années de bons et loyaux services, il devient capricieux et lâche ses acides de révolte sournoise. « Tu as usé et abusé de ce sexe, et bien voilà maintenant tu vas payer pauvre femme. Tu veux encore profiter de la vie et de ta féminité, mais oublie ça, tu es vieille, finie, tu serais bien folle d’exiger un sexe fonctionnel et accommodant, retire-toi et et laisse la place aux jeunes ».