“PHANTOM OF THE PARADISE” de Brian De Palma
Avec William Finley, Paul Williams, Jessica Harper, Gerrit Graham, George Memmoli
Il a vendu son âme au diable…
Sortie le 1er décembre
Le temps n’est pas toujours précieux. Si 35 ans après, le film de Brian De Palma conserve toujours sa veine créatrice et un regard cinématographique pertinent ( il y a autant d’hommages rendus que de futurs emprunts scéniques ) à voir le palmarès de l’époque, on se dit que le temps était alors très clément .
Grand Prix du festival d’Avoriaz, en 1975 « Phantom of the Paradise » n’a plus rien de fantastique en ce début de siècle et les nominations aux Oscars et Golden Globe pour la musique rappellent aujourd’hui simplement que l’heure était alors au psychédélisme décadent . Des refrains de cet opéra rock il ne reste plus grand-chose .On est loin de « Tommy » qui s’écoute toujours avec plaisir ou du répertoire des Doors dont « On the other side » est ici vaguement murmuré sous la douche par un chanteur maniéré. C’est Gerrit Graham qui endosse la pelure .
Cette scène qui renvoit à « Psychose » d’Hitchock se situe au moment où le fameux fantôme de l’histoire décide de se venger du sort que lui a réservé le nom moins fameux Swan .
Quand il était encore de ce monde Winslow Leach, était un jeune compositeur inconnu, auteur d’un opéra qu’il souhaitait éditer . Swan, producteur et patron du label Death Records, lui vole alors la partition , et le fait enfermer . Brisé, défiguré, ayant perdu sa voix, le malheureux s’évade et revient hanter le Paradise…
Attention , le masque du fantôme c'était deux ans avant ...." Star wars"
La construction du scénario est intéressante.En s’inspirant du « Fantôme de l’Opéra » le roman de Gaston Leroux ,Brian De Palma imagine un film qui mêle cette référence littéraire au mythe de la damnation de Faust. Cette même légende que compose Leach devenu l’instrument de ce diable de Swan.
Ces différents thèmes influencent une mise en scène alerte et pertinente .
Au milieu c'est le méchant, Swan, le diable qui recrute sa nouvelle vedette...
Plus que le jeu des acteurs qui aujourd’hui apparaît caricatural, ce qui retient l’attention ici c’est l’originalité d’un réalisateur qui déjà s’affirme. La confirmation viendra avec « Carrie au bal du diable » l’année suivante . Et dans les années 80 deux formidables réussites dont personnellement je ne me lasse pas : « Scarface » le remake du film de Howard Hawks et « Les Incorruptibles » avec Kevin Coster et Sean Connery.
On pourra alors toujours ergoter sur l’emphase de certains points de vue de » Phantom of the Paradise » mais n’oublions pas que l’heure était au bonheur des produits illicites. Il fallait bien laisser entrer le soleil …
Phoenix, le fantôme en est amoureux , mais Swan va lui faire signer un pacte avec la mort ..
LES COMMENTAIRES (2)
posté le 10 août à 10:34
bonjour je me permet de preciser que le otherside , chanté par Biceps ( le chanteur manieré) sous la douche n a rien a voir avec celui des doors , il s agit simplement des paroles de la chanson qu il interprete au paradise , le deuxieme complet qu il chante en descendant de la "table d operation " qu il y a sur scene. voila , c etait juste pour preciser