Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'Afrique est très présente aux Ateliers de la Terre. Des ministres, des acteurs du développement durable qui veulent parler d'une même voix.
"L'Afrique ira unie à Copenhague pour signer un accord, mais pas à n'importe quel prix", tel est le message, délivré par Djibo Leyti Ka, Ministre de l'environnement du Sénégal.
Si les problèmes sont nombreux, le plus important est celui de l'eau, de sa gestion. Et selon Anada Tiega, secrétaire général de la Convention RAMSAR, la gestion de l'eau n'est pas encore perçue comme une urgence face au changement climatique. C'est pour lui un élément capital de survie.
Pourtant, les projets, les bonnes volontés, ne manquent pas. Mais il faut les financer. Et ça sera la question de Copenhague. L'Afrique demandera aux pays industrialisés de l'aide, du budget. "On dit que les caisses sont vides chez vous, mais combien d'argent a été mis sur la table pour sauver les grandes banques", interroge le ministre du Sénégal ? L'Afrique représente 4% des émissions globales de GES...
Alors si elle tente de faire avancer certains grands projets, comme la sauvegarde du lac Tchad et des cours d'eau, (envahis par le Typha, une mauvaise herbe qui envahit les milieux humides), la construction d'éco villages ou encore la grande muraille verte, (projet géré par l'agence panafricaine de la muraille verte), l'Afrique se tourne aussi et soutien forcément les entreprises comme Danone, qui compense ses propres émissions de CO2 en s'impliquant financièrement et en logistique sur certains gros projets, comme la réhabilitation des Mangroves en Casamance.
Replantation de Palétuviers - Photo JF Hellio
Cette année, plus de 30 millions de Palétuviers ont été plantés par l'association Oceanium et les villageois afin de sauvegarder ces eco-systèmes si importants.
L'Afrique s'est fait entendre à Deauville, sera-t-elle entendue à Copenhague ?