Roman biographique
Synésios, promis à l’Eglise, avoue à son frère, Evoptios, avoir toujours partagé son temps à l’étude mais aussi à sa passion des armes et des chevaux, à laquelle il lui faudrait alors renoncer.
Fin lettré, érudit, il aime voir jouer Les Oiseaux d’Aristophane, lire l’Alcibiade de Platon, et se rendre aux cours de mathématiques, de géométrie, d’astronomie, de sciences de la nature et de
philosophie d’Hypathie, d’une beauté sans égale, de deux ans son aînée, à la tête d’un cénacle des meilleurs mouvements platoniciens du monde. Et, après avoir aimé à Cyrène Démétria, esclave
scythe, admiré Hypathie à Alexandrie, il rencontre à Constantinople, où il a été envoyé, Paulina, la femme du sénateur, avant de fuir, échappant de justesse au tremblement de terre de 402. De
retour à Pentapole, et bien qu’il ne soit pas pratiquant, marié et père de trois enfants, Synésios est nommé évêque…
Synésios a bel et bien existé, et c’est donc par l’intermédiaire de sa biographie retracée par Michel Buenzod, que
l’on découvre avec lui en voyageant en Lybie, en Egypte puis en Turquie, les idées et les mœurs de l’Antiquité, auxquels il déroge souvent, considérant par exemple bien mieux la gente féminine,
esclave ou non, que ses pairs.
BUENZOD, Michel. – L’Evêque de Cyrène. – Pantin : Le Temps des cerises, 2008. – 207 p.. – ISBN 978-2-841-09708-1 : 14 €.
Philosophie – chrisianisme – Antiquité.