A la suite de ma note du 6 octobre dernier où j'avais évoqué la rencontre des abonnés du Théâtre des Champs Elysées (TCE) avec Cecilia Bartoli, je vous recommande l'excellente note du blog Le jardin Baroque à propos du dernier album de cette grande mezzo italienne dédiée à Maria Malibran.
Je partage complètement l'avis de Jardin Baroque sur le fait que Cecilia Bartoli est avant tout une vraie musicienne, accomplie, intelligente et qui a une démarche esthétique réfléchie avec une approche cohérente et défendable : apporter une autre forme d'interprétation sur le répertoire baroque avec une voix travaillée et un accent particulier sur le phrasé, l'articulation, la respiration alors que les baroqueux prônaient plutôt jusqu'ici des voix instrumentales, naturelles et quasiment sans vibrato. Elle prolonge cette approche cette fois-ci en revisitant le bel canto et revient, par la même occasion, au bon diapason et aux bons timbres.
Je vous propose le lien direct vers la page du site de Cecilia Bartoli qui permet d'écouter des extraits de cet album.
On peut ne pas aimer ce côté très travaillé du phrasé et un vibrato qui peut paraître exagéré. C'est notamment une des conséquences de l'agilité et de la colorature extrêmes de sa voix. Il n'empêche que c'est époustouflant de virtuosité tout en gardant une réelle musicalité.
En tout cas, tout ceci nous change un tout petit peu d'une autre Cecilia et d'une autre Maria, l'une faisant la une de tous les magazines people et l'autre étant à nouveau assignée à titre posthume au rôle régulier de diva salvatrice des maisons de disques pour la période de Noël.