Le cimetière de la commune de Rochecorbon (Indre-et-Loire), à quelques km de Tours, renferme un monument funéraire de belle qualité. Il s'agit vraisemblablement de celui d'un franc-maçon et non d'un compagnon tailleur de pierre du rite de Salomon (Étranger ou Violet), compte tenu de la date du décès du défunt (1937), bien que l'emblématique puisse prêter à confusion.
La stèle est en forme de portique de temple. Le fronton comporte les initiales du défunt en monogramme (Alfred Aubert). Les deux colonnes B et J sont celles du temple de Salomon. Entre elles figurent deux rameaux d'acacia ainsi qu'une équerre entrelacée avec un compas en position renversée, pointes en haut, pour signifier la mort. Entre les outils se détache la lettre G et une étoile à cinq branches. Une plaque mentionne le texte suivant : "Ici repose Alfred AUBERT décédé le 11 juillet 1937 à l'âge de 57 ans. Regrets."
Cette tombe a failli disparaître il y a une dizaine d'années, lors d'une procédure de reprise de concession. C'est en alertant le maire de la commune sur l'intérêt patrimonial de ce monument qu'il a été décidé de la laisser en l'état. Il faut donc rester vigilant lorsque l'on découvre de tels "chefs-d'œuvre en péril".
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 05 août à 04:36
l'entrelacement du compas et de l'équerre ne signifie nullement la mort; les colonnes J et B, les rameaux d'acacia, la lettre G et l'étoile flamboyante ne laissent aucun doute quant à l'appartenance du défunt ... moralité : quand on ne sait pas, on se tait ... ou en termes maçonniques, on s'impose la loi du silence ...