Les cabinets ministériels ne connaissent pas la crise

Publié le 28 novembre 2009 par Gezale
René Dosières (apparenté PS notre photo) est un député obstiné. Il s'est fait une spécialité à l'Assemblée nationale : éplucher les comptes de l'Elysée et ceux des cabinets ministériels. Pas une note de frais, pas un sondage, pas une augmentation qui lui échappent. Quand il a bien travaillé et disséqué les comptes, il écrit un rapport qu'il publie et fait autorité tant il a le sens de la rigueur et de la vérité comptable.
Ainsi, on apprend qu'en pleine crise économique et sociale (+ 52 600 chômeurs en octobre) les cabinets ministériels ne connaissent pas la crise. Les chauffeurs, cuisiniers, conseillers techniques, etc. sont embauchés à la pelle et les primes, les salaires, les défraiements connaissent une inflation énorme ! Le portefeuille est ouvert à tout va quand on demande aux classes moyennes et modestes de se serrer la ceinture.
Le Sarkozysme est une forme de cynisme : alléger la facture des riches et des nantis, alourdir le fardeau des autres et en mettre plein les poches des copains et des proches. Après tout, on travaille pour la France, on peut user à sa guise de l'argent des Français ! Ont-ils seulement conscience, ces gens-là (comme disait Jacques Brel) de l'insolence de leur attitude ?
René Dosières écrit : Alors que le gouvernement mène une politique drastique de réduction du nombre des fonctionnaires dans les administrations, l’analyse approfondie du document budgétaire consacré aux cabinets ministériels montre que les effectifs globaux des cabinets ont augmenté, eux, de 11,1% en 2009. S’agissant des rémunérations, l’augmentation atteint la progression vertigineuse de 56,8% (38,6 millions d’euros contre 24,6 millions en 2008).
En outre, les indemnités de sujétions particulières (autrement dit les primes de cabinet) augmentent de 20,6% (31,7 millions en 2009 contre 26,2 millions en 2008).
Ces augmentations démesurées sont incompréhensibles dans la période de crise qui frappe durement les Français.