La convention internationale des droits de l'enfant a vingt ans. La France l'a signée le 20 décembre 1989. Pourtant, on ne souffle pas les bougies de cet anniversaire partout. « Dans les territoires et départements d'outre-mer français, notamment à Cayenne, les droits de l'enfant ne sont pas correctement respectés », note Mohamed Aguezzailou, président de la section de Louviers de la Ligue des droits de l'homme. Six mille enfants ne seraient pas scolarisés dans le département. Le droit à des prestations familiales, à un état-civil ne serait pas toujours respecté non plus.
Les femmes et les enfants d'abord
A Louviers, la situation n'est évidemment pas la même mais la section locale mène aussi ses combats. « En 2009, nous avons notamment travaillé sur le dossier de la famille Dramé (NDLR : qui risquait une expulsion vers le Sénégal) dont le plus jeune des quatre enfants était âgé d'à peine un an », rappelle Gilles Béthon, président de la LDH pendant six ans.
Pour commémorer le vingtième anniversaire des droits de l'enfant, la section locale organise la projection du film « Camera kids » mardi 1er décembre à 20 heures, au cinéma Grand Forum (5 €).
Elle sera suivie d'un petit débat autour des droits de l'enfant. Ce documentaire de Ross Kauffman et Zana Briski montre les enfants aisés de Calcutta aller à la rencontre des enfants des rues. « Ces enfants ont dû apprendre à grandir très vite pour survivre, mais ils restent malgré tout des enfants », souligne Mohamed Aguezzailou.
La LDH de Louviers pense aussi aux prochains mois, aux autres luttes.
Elle veut orienter une partie de son travail sur les droits de la femme, où un long chemin est encore à parcourir. La section relaiera également les campagnes nationales. Ses membres seront présents sur les marchés pour distribuer le petit journal de la Ligue « Urgence pour les libertés ».